Jean Pascal s’avoue vaincu

Jean Pascal n’avait pas le choix. Il devait tenter le tout pour le tout au 12e round, tirant de l’arrière dans son combat éliminatoire des mi-lourds de l’IBF, jeudi soir, à la Place Bell de Laval. Mais il n’a pas réussi à réaliser sa prédiction.

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Le jeune Allemand de 25 ans l’a emporté par décision unanime des juges (118-110, 115-113 et 117-111) devant un Pascal (36-8-1, 20 K.-0.) qui s’est battu jusqu’à la fin.

Mais Eifert (12-1-0, 4 K.-0.) a profité d’un bon début d’affrontement, faisant preuve de discipline, de constance et de patience face à l’ancien champion du monde du WBC qui effectuait un retour à la maison après cinq d’absence.

«Je me sentais moins rapide qu’à l’habitude, a admis Pascal, qui dit ne pas avoir senti le poids des années. Il a été un peu plus solide que ce que je pensais.»

«Je comprends qu’il est déçu, mais Jean peut garder la tête haute, parce qu’il s’est battu avec tout ce qu’il avait ce soir [jeudi]», a mentionné le promoteur Yvon Michel.

Plus facile que prévu pour Eifert

En deuxième moitié de combat, le duel s’est déroulé en montagnes russes, les deux boxeurs s’échangeant souvent les attaques.

Mais si le Québécois de 40 ans n’a pas vu les semelles de son rival comme il l’aurait voulu, il a soulevé les 4112 spectateurs de leur siège à quelques reprises avec des poussées bien senties.

Toutefois, ce ne fut pas suffisant et c’est Eifert, champion d’Allemagne en 2021,

qui devient l’aspirant obligatoire à la ceinture du Montréalais d’adoption Artur Beterbiev. Ce dernier ne pense cependant qu’à Dmitry Bivol, monarque du WBA.

«Ce fut un peu plus facile que je l’avais anticipé, a analysé Eifert, dont les propos ont été traduits par son promoteur Benedikt Poelchau. Je pensais que Pascal serait plus agressif.»

Avenir incertain

Pendant qu’Eifert était heureux d’ajouter un gros nom comme celui de Jean Pascal à son tableau de chasse, le Lavallois s’est éloigné d’un nouveau combat de championnat du monde. Son avenir demeure incertain.

«Ce sera important de m’asseoir avec mon équipe, de réfléchir à la suite des choses et voir ce que je vais faire, a soutenu un Pascal au bord des larmes. [...] Là, je fais un pas en arrière.»