Québec veut donner accès aux informations sur le cellulaire des personnes disparues aux policiers
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Le gouvernement Legault veut que les policiers puissent avoir accès à toutes les informations sur le cellulaire d’une personne disparue pour faciliter les recherches.
Cette mesure fait partie d’un projet de loi visant à réformer la Loi sur la police, déposé hier par le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel.
« Nous voulons mieux outiller les policiers dans le cadre d’une disparition », a-t-il lancé en point de presse au parlement.
Si ce projet de loi est adopté, les policiers pourront obtenir, sur ordonnance d’un juge, les informations sur le cellulaire d’une personne disparue et de celles qui pourraient l’accompagner, ainsi que des informations relatives aux transactions bancaires et à la localisation GPS.
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Profilage racial
Cette pièce législative propose par ailleurs d’interdire aux policiers de procéder à des interpellations aléatoires pour des motifs discriminatoires.
Si ce principe est clair, son application, elle, contient encore des zones d’ombre.
Deux mois après l’adoption du projet de loi, le gouvernement établira les « lignes directrices » qui devront guider les interceptions aléatoires.
L’esprit du projet de loi, a précisé le ministre responsable de la Lutte contre le racisme, Christopher Skeete, est de se donner « un levier pour agir » s’il s’avère, au terme d’une enquête, qu’il y a eu de la discrimination lors d’une interpellation.
À la question de savoir s’il y a du profilage racial au Québec, le ministre de la Sécurité publique a répondu prudemment : « Il peut y en avoir, il peut y en avoir ».
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En parallèle, la formation continue des policiers serait améliorée afin de lutter contre le profilage racial, et le processus de plainte en déontologie policière serait rendu plus accessible, selon MM. Bonnardel et Skeete.
Un tribunal de la déontologie policière sera d’ailleurs mis sur pied.