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Pandémie: les motivations discutables de la classe politique révélées au grand jour

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Ce qui est merveilleux avec la vérité, c’est qu’en dépit des efforts déployés pour l’étouffer, elle finit toujours par triompher.

Depuis deux semaines, le journal londonien The Telegraph publie des messages WhatsApp échangés au plus fort de la pandémie entre Matt Hancock, le ministre de la Santé de l’époque, et des membres du gouvernement britannique.

Instrumentalisation

Ces révélations, appelées «Lockdown Files», jettent un éclairage cru sur la gestion de la pandémie. Entre autres, on apprend que M. Hancock a voulu délibérément «effrayer la population», qu’il aurait planifié le «déploiement d’un nouveau variant» au Royaume-Uni, et qu’il aurait ignoré les recommandations médicales de tester systématiquement les maisons de retraite. On apprend également que de confiner des voyageurs dans des chambres d’hôtel petites comme des «boîtes à chaussures» l’amusait. Quant à Boris Johnson, il aurait imposé le masque à l’école uniquement pour plaire au gouvernement écossais.  

Dans l’ensemble, les messages traduisent une gestion désinvolte de la pandémie, le recours à la propagande par la peur et la culpabilité pour obtenir l’obéissance, et un mépris du coût humain imposé aux citoyens. Surtout, ils démontrent l’instrumentalisation de la science à des fins politiques.  

Il est certes réconfortant de croire en l’intégrité de l’élite politique, mais il faut être réaliste. Comme disait Lord Acton, «le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument». Les «Lockdown Files» ont montré que certains décideurs peuvent être habités d’un délire de toute-puissance et motivés par des considérations étrangères au bien commun. Chose certaine, de telles révélations jettent le discrédit sur la classe politique. Au final, parions que les Britanniques seront dorénavant particulièrement méfiants et difficiles à «effrayer».  

Motivations

Le Canada et le Québec ont adopté des mesures similaires à celles de la Grande-Bretagne. Or, si le gouvernement britannique a basé ses restrictions sur des motivations discutables, quelles conclusions devrions-nous tirer de ce côté-ci de l’Atlantique? Serions-nous tous Britanniques?  

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