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Samuel Piette marche sur les traces de Patrice Bernier

Second capitaine québécois de l'ère MLS du CF Montréal

Samuel Piette marche sur les traces de Patrice Bernier
Photo Agence QMI, Dominick Gravel

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Même s’il a accroché ses crampons en 2017, Patrice Bernier se fait encore appeler capitaine. C’est le sort que l’on souhaite à Samuel Piette, nouvel homme au brassard du CF Montréal. 

À 28 ans, le Repentignois devient officiellement le capitaine de l’équipe après deux années à partager la tâche avec Victor Wanyama et Kamal Miller.

«J’en suis très, très fier parce que même si les gens me considéraient comme capitaine, maintenant le statut est clair», a-t-il avoué lors d’un entretien téléphonique.

«C’est plus dans l’optique que les gens peuvent m’appeler capitaine. Quand je faisais des entrevues, certains disaient cocapitaine ou capitaine, c’était flou. Maintenant les choses sont claires et c’est une bonne chose pour le club.»

Objectif

Piette est revenu à Montréal au milieu de la saison 2017 après un séjour européen de huit ans qui lui a permis de jouer en France, en Allemagne et en Espagne.

Dès son arrivée, il était clair dans sa tête qu’il voulait un jour être capitaine de l’équipe. Ce n’était pas un objectif essentiel, mais il y songeait régulièrement. 

«Je ne voulais pas devenir capitaine à tout prix, mais c’était un petit rêve de jeunesse d’être capitaine de l’Impact ou maintenant du CF Montréal.

«C’est quelque chose de cool que je vais pouvoir dire à mon gars que j’ai été capitaine du CF Montréal.»

Meneur naturel

De son propre aveu, même s’ils étaient trois joueurs à partager la tâche lors des deux dernières saisons, il était l’homme responsable.

«Je pense que même les gens de l’extérieur le voyaient que j’étais le capitaine alors ça ne change pas grand-chose.»

Avec son caractère détendu et sa personnalité très sympathique et ouverte, on peut dire que Piette est taillé sur mesure pour ce rôle. Il l’affirme d’ailleurs sans paraître arrogant pour autant.

«C’est naturel pour moi, c’est quelque chose que j’ai en moi. Un leader peut toujours travailler sur ce leadership. Je suis chaleureux, je suis positif, je ne suis pas le genre de gars qui va crier ou lancer des choses dans le vestiaire après une défaite.

«J’ai plus tendance à prendre du recul et à analyser, mais je suis aussi capable de dire les vraies choses.»

Du recul

Quand on lui demande ce que représente le job de capitaine à ses yeux, il prend une pause avant de répondre.

«Pour moi, c’est tout simplement être un leader pour l’équipe qui regarde plus le portrait global et à moyen ou long terme qu’à court terme.»

Il prend l’exemple du début de saison difficile de l’équipe qui a perdu ses trois premiers matchs par jeu blanc. Il veut inviter au calme et éviter la panique.

«En ce moment, on a trois défaites de suite et c’est le début de la saison. Les partisans peuvent être frustrés, ce n’est pas le cas pour les joueurs. On regarde nos matchs et il y a une progression.

«On a un nouveau staff qui commence à nous connaître et ça ne se fait pas en claquant des doigts. Ça va progressivement. Il faut calmer le vestiaire et ça va dans les deux sens. Il ne faut pas s’enflammer avec une série de victoires.»

Leadership en mouvement

À sa première saison complète à Montréal, en 2018, Piette a connu une équipe en déficit de leadership après les départs de plusieurs vétérans comme Patrice Bernier, Marco Donadel ou Hernan Bernardello.

Il assure que la situation n’est pas la même cette année malgré les transferts d’Alistair Johnston, Djordje Mihailovic et Ismaël Koné.

«C’est sûr que les joueurs qu’on a perdus comme Ali et Djordje avaient de l’expérience MLS et savaient comment la patente marchait. Je ne dis pas que c’étaient de gros leaders, mais c’était de pièces importantes par leurs performances sur le terrain.

«Il y a donc eu un changement de garde, mais on a encore de gros morceaux, dont Victor Wanyama et Joel Waterman tandis que Romell Quioto est un leader dans son propre style.»

Les vétérans vont donc devoir paver la voie à tous les jeunes qui se sont greffés à l’équipe au cours de l’hiver.

«Quand ton vestiaire accueille des joueurs comme Sean Rea ou Jonathan Sirois, ils sont un peu nouveaux parce qu’ils ont été en prêt en CPL pendant deux ans. Il y a aussi George, Ousman Djabang et Aaron Herrera qui arrivent et qu’on doit intégrer.»

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