/news/currentevents
Publicité

Agression sexuelle: repentant, l’ex-député Harold LeBel peut déjà sortir de prison

Le député déchu Harold LeBel, lors d’un passage au palais de justice de Rimouski en novembre dernier.
Le député déchu Harold LeBel, lors d’un passage au palais de justice de Rimouski en novembre dernier. Photo d'archives, Pierre-Paul Biron


Les « regrets sincères » du député déchu Harold LeBel et son introspection durant les 8 semaines passées en prison lui ont finalement valu de sortir de prison, même s’il avait été condamné à 8 mois d’incarcération en janvier. 

• À lire aussi: Agression sexuelle: l'ex-député Harold LeBel écope de 8 mois de prison

« Vous exprimez des regrets sincères et faites preuve d’empathie envers la victime. En détention, vous vous êtes montré repentant », indique la Commission québécoise des libérations conditionnelles dans sa récente décision concernant l’ex-député.

  • Écoutez le segment judiciaire avec Nicole Gibeault diffusé chaque jour en direct 11 h 10 via QUB radio :

C’est que LeBel, 60 ans, ne nie plus avoir commis une agression sexuelle sur une jeune femme en octobre 2017. Ce soir-là, il avait fait vivre une « nuit d’enfer » à sa victime qui le considérait comme un ami.

Le député déchu Harold LeBel, lors d’un passage au palais de justice de Rimouski en novembre dernier.
Photo d'archives, Agence QMI

Alors qu’elle était de passage à Rimouski et qu’il l’hébergeait chez lui, LeBel l’a embrassée et a défait son soutien-gorge. Puis, alors qu’elle était couchée, le député déchu l’a rejointe dans le lit escamotable pour la toucher et la flatter avant d’insérer un doigt dans son anus.

« C’était absolument interminable. [...] Je me disais qu’il allait arrêter, qu’il allait s’endormir, mais ça continuait », avait témoigné la femme devant le jury.

Consentement

LeBel avait toujours nié l’agression, mais son séjour derrière les barreaux semble lui avoir ouvert les yeux sur le fait qu’il n’avait « pas bien géré » la situation.

« Vous avez agi sans aucune considération pour la victime, laquelle ne manifestait aucun consentement aux gestes que vous avez posés, a rétorqué la Commission. Vous vous êtes imposé à elle et avez fait fi de sa volonté. »

L’agresseur a ensuite expliqué que derrière sa confiance au travail se cachait « un état de lassitude », avec une consommation d’alcool comme « exutoire » à ses problèmes.

« La peur de l’abandon, du rejet, de décevoir, ainsi que de la solitude, sont des thèmes récurrents au sein de votre discours », ont noté les commissaires.

Rapports favorables

Mais comme LeBel semble avoir cheminé et que les rapports le concernant sont « unanimement favorables », la Commission lui a accordé le droit de quitter la prison, afin de favoriser sa réinsertion sociale. Il devra par contre résider dans une maison de transition et suivre une thérapie jusqu’au 16 avril.

Et comme il semble que l’alcool a joué un rôle dans l’agression sexuelle qu’il a commise, il lui sera interdit d’en consommer. Il devra également s’abstenir de tout contact avec la victime, dont on ne peut révéler l’identité sur ordre de la cour.

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.







Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.