Aide médicale à mourir et Alzheimer: un cocktail dangereux
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Le débat sur une demande anticipée d’aide médicale à mourir pour les personnes atteintes d’Alzheimer couve depuis longtemps. Il ressurgit avec le projet de loi déposé par le gouvernement caquiste pour élargir l’aide médicale à mourir.
On comprend qu’une telle demande ne pourrait se faire que par une personne en pleine possession de ses moyens et très en amont des manifestations sévères de la maladie.
Cette anticipation entraîne un certain flou selon l’état dans lequel sera la personne à un stade plus avancé de la maladie. Sa vie pourrait être joyeuse et satisfaisante.
Le progrès médical
Plus inquiétant, cet élargissement de la loi constituera-t-il un frein dans la recherche de traitements efficaces et l’apport de ressources d’accompagnement pour les gens atteints ?
Il y aura un million de Canadiens qui contracteront cette maladie d’ici la fin de la décennie. La société devrait être plus préoccupée sur les moyens de les guérir et les maintenir en vie que de les encourager à débarrasser le plancher !
S’assurer que les gens mourront dans la dignité s’avère une noble préoccupation, elle ne saurait toutefois surpasser l’objectif d’assurer à ces personnes malades de vivre dans la dignité.
Le déploiement de ressources plus nombreuses pour la recherche et le soutien aux familles des personnes atteintes d’Alzheimer devraient constituer la première priorité gouvernementale.
Plus d’amour et moins de précipitation vers la mort m’apparaissent comme des choix plus heureux.
Aux amis
J’ai vu le nombre d’amis touchés par des problèmes cognitifs se multiplier quasi de façon exponentielle autour de moi.
Je comprends la détresse ressentie par les proches et la volonté de la part du malade de ne pas devenir un poids pour eux.
Cependant, je m’inquiète du peu de progrès enregistré dans le combat contre la maladie et de l’apparente défection gouvernementale.
L’aide médicale à mourir se transforme-t-elle en suicide assisté pour l’Alzheimer ?