Incendie du Vieux-Montréal: une première victime identifiée
Les autorités confirment le décès de Camille Maheux, une locataire qui habitait l'endroit depuis 30 ans.
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Une passionnée de la photographie originaire de la Beauce a laissé sa vie dans l’incendie majeur du Vieux-Montréal après avoir habité pendant plus de 30 ans dans l’immeuble ravagé par les flammes.
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Lors d’un point de presse, la police de Montréal a confirmé le décès de Camille Maheux, 76 ans, qui est devenue la première victime officiellement identifiée depuis la tragédie.

Le lourd bilan est maintenant de quatre morts et de trois personnes disparues, mais il n’est pas écarté que l’incendie ait fait davantage de victimes. Mercredi, deux autres corps ont été sortis des décombres et n’ont toujours pas été identifiés.
Mme Maheux était une photographe retraitée, qui résidait dans l’immeuble patrimonial ravagé par les flammes la semaine dernière depuis plus de 30 ans.
Née à Saint-Georges, en Beauce, elle était le sixième enfant d’une famille qui en comptait huit, a indiqué au Journal son frère Benoit Maheux.
« C’était un soulagement d’apprendre qu’elle a été trouvée, mais la façon dont elle est morte, c’est moins drôle un peu », a-t-il lâché mercredi au bout du fil.
M. Maheux n’a toutefois pas de raison de croire pour le moment que sa sœur a été victime de lacunes de sécurité dans le bâtiment.
« Son logement n’était presque pas brûlé et elle n’était pas bien bien brûlée non plus apparemment. Ce serait la fumée, et elle serait morte asphyxiée. »
« C’était sa passion, la photo, a exprimé le frère de la victime lorsqu’on lui a demandé de la décrire. Elle prenait tout ce qu’elle pouvait prendre en photo et c’étaient des bons souvenirs pour tout le monde. »
« Je veux qu’elle sorte de là »
Pendant ce temps, l’attente est très lourde pour les proches des autres personnes manquant à l’appel.
Le grand-papa de Charlie Lacroix, 18 ans, vient assister chaque jour de 13 h à 17 h aux manœuvres de recherches, dans l’espoir qu’elle soit retrouvée.
« C’est l’enfer, je suis pas capable d’accepter ça, laisse tomber Robert Laca. Pour l’instant, je veux juste qu’elle sorte de là. Tout ce que je veux c’est qu’elle sorte de là. »
La jeune femme aurait composé deux fois le 911, car elle se trouvait dans un logement sans issue et en était prisonnière.
« J’ai besoin de voir ce qu’ils font, explique le grand-papa. [...] C’est pas rationnel, mais c’est de même, ça me fait du bien », ajoute-t-il.
Recherches compliquées
Les prochains jours, et même semaines, s’annoncent difficiles pour les équipes qui mènent les recherches.
« On s’attend à tout dans cette enquête. [...] Les premières recherches se sont concentrées dans les endroits les plus facilement accessibles », a expliqué David Shane, responsable des communications et porte-parole de la police de Montréal.
« Au fur et à mesure qu’on va progresser dans la scène d’incendie, on va devoir utiliser de plus en plus d’outils pour atteindre les étages inférieurs », a-t-il ajouté, rappelant que la sécurité des intervenants est en jeu en raison des risques d’effondrement.