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Une femme de Québec condamnée à 3 ans de prison pour avoir fraudé un CPE pour 1,8 M$

Josée Lévesque a soutiré de l’argent au CPE où elle travaillait sur une période de 7 ans

Josée Lévesque fraude
Photo Tirée de la page Facebook de Josée Lévesque Josée Lévesque menait un train de vie somptueux, multipliant les voyages, avec l’argent qu’elle soutirait à son employeur.

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Une femme de Québec a été condamnée à une peine de trois ans pour une fraude de près de 1,8 M$ commise au CPE où elle travaillait, utilisant l’argent pour alimenter un train de vie princier où défilaient voyages, vêtements et véhicules. 

Josée Lévesque avait été embauchée au CPE Le Petit Baluchon en 2005, avant d’être nommée directrice.

Selon la preuve recueillie dans le cadre d’une enquête du ministère de la Famille, la fraude s’est étalée de 2008 à 2015. Les virements effectués vers les comptes de l’accusée variaient de 1700 $ à 3000 $.

Au départ, la femme créait de « faux enfants » inscrits au CPE, certains étant même baptisés au nom de ses propres enfants à elle. Recevant des subventions du ministère pour ces inscriptions, elle s’appropriait ensuite les sommes. Un autre stratagème consistait à faire des paiements pour du travail effectué par des travailleurs qui n’étaient plus à l’emploi du CPE. 

La belle vie

L’accusée a profité de ces sommes pour mener « la belle vie pour quelqu’un qui travaille au poste qu’elle occupait ».

Vêtements neufs en quantité, visites à répétition chez la coiffeuse et l’esthéticienne, voyages, véhicules, Josée Lévesque et son conjoint, qui était lui aussi initialement visé par une poursuite civile tombée à l’eau, ont bien profité des actes criminels de madame. Cette dernière a d’ailleurs jalousement protégé sa vache à lait, personne au bureau ne pouvant s’approcher des informations financières et des tâches de gestion.

« Elle était maître d’œuvre de ce chantier qui l’a menée à se remplir les poches durant toutes ces années-là et à bénéficier d’un train de vie somptueux », a décrit la procureure de la Couronne, Geneviève Lacroix, lors de l’imposition de la peine de la femme de 56 ans à la mi-mars.

C’est lors d’un de ses voyages aux Bahamas que le pot aux roses a été découvert. Remarquant des sommes manquantes, la gestionnaire du CPE a confronté Josée Lévesque, qui la rassure en lui disant que tout se réglera à son retour. Une vérification auprès des institutions financières avec lesquelles le CPE fait affaire dévoile toutefois une pléthore de transactions douteuses et de sommes transitant par les comptes de l’accusée.

« Le loup dans la bergerie »

Le juge Mario Tremblay s’est rendu à la suggestion commune de trois ans d’emprisonnement faite par les parties.

La Couronne a toutefois été claire : la peine aurait pu être plus sévère. L’absence d’antécédents de madame et son plaidoyer de culpabilité ont toutefois joué en sa faveur.

D’autre part, Josée Lévesque ne pourra occuper un emploi ou une tâche bénévole où elle serait responsable d’opérations financières ou de la gestion de biens pour une période de 25 ans après sa sortie de détention. Parce que jusqu’à tout récemment, la femme offrait ses services de tenue de livres à une quarantaine d’entreprises.

« C’est comme le loup dans la bergerie », a soulevé le juge Tremblay, ajoutant douter que quelqu’un qui agit ainsi puisse changer rapidement. « Quand on a vécu par le mensonge et la trahison, il y a un bout de chemin à faire. »

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