[VIDÉO] 7 personnes disparues dans un incendie dans le Vieux-Montréal: Airbnb refuse de répondre aux questions
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Les représentants d’Airbnb se sont emmurés dans le silence à la sortie d’une rencontre avec la ministre Caroline Proulx, jeudi, à la suite d’un incendie aurait fait sept victimes dans le Vieux-Montréal.
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Le directeur régional d’Airbnb, Nathan Rotman, et sa collègue, la conseillère Camille Boulais-Pretty, avaient été convoqués par la ministre du Tourisme après la tragédie qui a fait au moins deux morts et cinq disparus dans un logement affiché illégalement sur la plateforme de location à court terme.
Les deux représentants d’Airbnb ont refusé de répondre aux questions des médias, au terme de l’entretien d’une trentaine de minutes.
Questionné sur le message qu’il souhaitait adresser aux familles des victimes, M. Rotman s’est contenté de dire que l’entreprise avait déjà publié un communiqué. Dans celui-ci, il s’était dit de tout cœur avec les victimes et leurs familles, en plus d’assurer collaborer avec les autorités.
Serrer la vis
Avant la rencontre, la ministre Caroline Proulx avait promis de serrer la vis à l’entreprise de San Francisco. «Ce qui est étonnant, je vous dirais, c’est que depuis la tragédie, il y a des centaines et des centaines d’annonces illégales qui ont disparu de Airbnb, particulièrement du côté du Vieux-Montréal», a-t-elle souligné.
Après son entretien, le cabinet de Mme Proulx a publié un bref communiqué. «La ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a avisé Airbnb de ses intentions de réviser la Loi sur l’hébergement touristique pour rendre les plateformes d’hébergement collaboratif imputables», a déclaré son cabinet.
«La ministre a insisté pour qu’Airbnb prenne ses responsabilités et fasse preuve de plus de proactivité que ce qui a été fait jusqu’à présent dans ce dossier», poursuit le communiqué.
Des amendes
Québec a l’intention d’obliger les annonceurs à afficher leur numéro de permis accordé par la Corporation de l’industrie touristique du Québec avec leur offre de logement sur Airbnb. Les contrevenants seront sanctionnés.
Mais Québec et Montréal se relancent à savoir qui doit intervenir lorsqu’un logement est affiché de façon illégale.
Présentement, les municipalités en ont la responsabilité, mais le financement n’est pas au rendez-vous.
Jeudi matin, la députée libérale Virginie Dufour a fait valoir que les sommes récoltées avec les amendes imposées aux logements illégaux pourraient financer les inspecteurs municipaux. «Ça pourrait être une solution, de transférer ça aux municipalités, effectivement», a-t-elle déclaré.
Québec solidaire, de son côté, affirme que c’est Airbnb directement qui devrait être mis à l’amende lorsque la plateforme affiche des logements illégaux.
Pour le Parti québécois, c’est plutôt le gouvernement québécois, à travers le ministère du Tourisme ou Revenu Québec, qui devrait assumer cette responsabilité.