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Le modèle québécois va finir par craquer

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Je ne suis pas un expert en économie.

Mais, bon, je ne suis pas un cancre non plus.

Je suis comme vous : un travailleur (et un contribuable) qui s’informe.

Il me semble qu’on n’a pas besoin d’avoir un postdoctorat de la London School of Economics pour se rendre compte que notre système s’en va dans le mur.

À la vitesse grand V.

LE MODÈLE NE TIENT PLUS

Alignons les faits.

Il y a de plus en plus de gens qui prennent leur retraite.

Ces gens vivront de plus en plus vieux.

On devra donc les payer à ne rien faire de plus en plus longtemps.

Ce n’est pas parce que ces gens vivront plus vieux qu’ils vivront en meilleure santé.

La plupart seront malades pendant un plus grand nombre d’années, c’est tout.

Résultat : de plus en plus de gens se retrouveront à l’hôpital ou dans un CHSLD.

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Et ils auront besoin de soins de plus en plus longtemps. Car l’espérance de vie augmente.

On fait de moins en moins d’enfants.

Il y aura de moins en moins de travailleurs pour payer toutes ces retraites et tous ces soins de santé.

On ne pourra pas imposer et taxer les travailleurs plus qu’on ne le fait présentement, car la capacité de payer des contribuables n’est pas infinie.

Toutes les études le démontrent : passé un certain niveau, plus tu imposes les contribuables, moins ils sont intéressés à travailler, donc moins d’argent entre dans les coffres du gouvernement.

Idem avec la taxe : passé un certain niveau, plus tu taxes les consommateurs, moins les gens consomment, et moins d’argent entre dans les coffres du gouvernement.

De moins en moins de gens sont intéressés à travailler le soir et le week-end.

Donc, de moins en moins de travailleurs seront intéressés à travailler dans le système de santé.

Alors que nos besoins en santé exploseront. Et qu’on aura de plus en plus de patients à soigner.

Et que leurs bobos seront de plus en plus graves.

On demande à l’État de régler de plus en plus de problèmes qui, avant, étaient pris en charge par la famille, le clergé et la communauté.

L’État doit donc de plus en plus dépenser.

Tout en ayant de moins en moins d’argent dans ses coffres.

Pour combler la pénurie de travailleurs, on aura tendance à se tourner vers l’immigration.

Mais il faut loger ces immigrants. 

Les franciser. Les intégrer. Les éduquer.

Ce qui amène de nouvelles dépenses.

Qui s’ajouteront à la colonne de dépenses qui ne cesse de s’allonger.

Dépenses qui, avec le taux d’inflation, ne cessent de coûter de plus en plus cher.

Coudonc, suis-je seul à trouver que ce « modèle d’affaires » ne tient pas ?

Que la machine va finir par craquer, un de ces jours ?

QUI AURA LE COURAGE ?

Comme je l’ai dit, je ne suis pas un expert en économie.

Mais je me dis qu’à un moment donné, on n’aura d’autres choix que de couper dans les dépenses. Comme toutes les familles du Québec le font présentement.

Quel gouvernement aura le courage de faire ça ?

Aucun.

Car c’est politiquement plus payant d’accorder des baisses d’impôts symboliques.

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