Fermeture du chemin à minuit ce soir: pas de ruée vers Roxham pour le moment
-
- Autres
Coup d'oeil sur cet article
CHAMPLAIN | L’annonce subite d’une entente entre le Canada et les États-Unis pour empêcher les migrants de passer par le chemin Roxham à partir de minuit n’a pas provoqué de ruée vers la frontière dans les heures qui ont suivi.
• À lire aussi: L’entente pour la fermeture du chemin Roxham entrera en vigueur dès ce soir à minuit
• À lire aussi: Fermeture du chemin Roxham: «Ils vont venir avant que ça ferme»
• À lire aussi: Visite de Biden à Ottawa: des annonces attendues sur Haïti, l’immigration et l’économie
En matinée, les demandeurs d’asile continuaient d’être accueillis en petits groupes par les douaniers canadiens après avoir franchi la frontière, selon les observations du Journal.
Sur la douzaine de personnes à qui nous avons parlé, aucune n’était au courant qu’elles seraient parmi les dernières à emprunter ce fameux passage frontalier.
Car à partir de ce soir, minuit, un accord survenu entre Justin Trudeau et Joe Biden obligera leurs semblables à passer par un poste d’entrée officielle sous peine d’être refoulés.
«¡Dios mío! [mon Dieu!]» s’est exclamée une Colombienne quand nous lui avons appris la nouvelle, tout en se dépêchant de franchir les derniers mètres avant d’atteindre le Canada.
«Je ne savais pas», a aussi soufflé Guerson, un Haïtien de 28 ans, visiblement sous le choc.
Le chemin Roxham constituait l’aboutissement d’un voyage de trois mois depuis le Chili, pour lui, sa femme et leurs deux jumeaux d’à peine quelques mois.
- Écoutez l'entrevue avec Stephan Reichhold, directeur de la Table de concertation des organismes au Service des personnes réfugiées et immigrantes à l’émission de Yasmine Abdelfadel diffusée chaque jour en direct 14 h 15 via QUB radio :
Ça s’en venait
D’autres migrants, eux, se doutaient bien que le chemin ne resterait pas ouvert éternellement.
«La première question quand ils m’appellent, c’est souvent: “Est-ce qu’ils ont fermé le chemin”?» raconte en espagnol un chauffeur de taxi rencontré aux aurores du côté américain de la frontière.
«Je savais que ça s’en venait», ajoute Mike Martineau, qui fait plusieurs allers-retours par jour pour reconduire des migrants au volant d’un taxi jaune canari.
Dès ce soir, le chauffeur compte effacer de sa fenêtre la mention «Roxham», qui était aux côtés de «Lacolle» et de «Cornwall».
