Chemin Roxham: des voisins se demandent quand sera le retour à la normale?

Hemmingford | Douze heures après la fermeture officielle du chemin Roxham, des résidents du secteur n’ont pas vu de changement et se demandent quand aura lieu le véritable retour à la normale. 

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« Ils les prennent encore, ils ne les laissent pas de l’autre côté avec leurs valises », déplore Hélène Gravel, qui habite sur ce rang depuis 25 ans. 

Depuis minuit samedi, les migrants qui tentent de traverser le passage irrégulier du chemin Roxham sont désormais transportés en autobus vers un poste frontalier situé à quelques kilomètres de là. 

Une entente survenue vendredi entre Ottawa et Washington empêche désormais les demandeurs du statut de réfugié d’entrer au Canada en provenance des États-Unis par un point de passage irrégulier, sous peine d’être refoulés vers un poste douanier américain. 

« On s’attend à ce que ça prenne un certain temps avant que ça se calme. Après, est-ce qu’ils vont passer dans la forêt ? », se questionne Mme Gravel. 

Démantèlement à venir ?

« Je n’ai aucune information, c’est arrivé tellement vite. Ils vont sûrement rester là encore un bout de temps. Est-ce qu’ils vont démanteler leurs installations ? Je l’espère, parce que ces baraques enlèvent le cachet de la campagne », souligne une voisine immédiate du poste frontalier du chemin Roxham. 

Celle-ci souhaitait conserver l’anonymat, car le sujet de ce passage emprunté par quelque 40 000 migrants en 2022 ne fait pas l’unanimité chez les habitants de ce rang autrefois paisible d’Hemmingford, en Montérégie.  

« Qu’est-ce qui va arriver ? Ils vont mettre un mur, les gens vont passer pareil ? Est-ce que ça veut dire que [la Gendarmerie royale du Canada] va recommencer à courir après les gens ? », se questionne la résidente du secteur depuis 21 ans. 

« On va souhaiter un retour à la normale », souffle-t-elle tout en préparant le diner pour sa famille venue la visiter.