Le paysage politique du Québec est surréaliste
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On a vraiment de drôles de partis, au Québec, non?
À force d’être assis le postérieur entre deux sièges, on a fini par se façonner un paysage politique qui ne ressemble à aucun autre.
DES SOUVERAINISTES FÉDÉRALISTES!
Commençons par QS.
Un parti souverainiste qui ne parle jamais de souveraineté!
Un parti nationaliste qui distribue des tracts en anglais seulement!
Un parti qui se dit modéré, mais qui a un programme radical!
Un parti dont le chef n’est pas un chef, mais le porte-parole du vrai chef qui lui se cache!
Un parti qui milite contre le patriarcat, mais qui défend le port du voile!
Un parti qui se dit «solidaire des luttes féministes d’ici et d’ailleurs», mais qui ne critique jamais la misogynie des régimes islamistes!
Un parti écologiste qui s’est excusé d’avoir proposé une taxe sur les véhicules énergivores!
Un parti qui pourfend la polarisation, mais qui compte en son sein des militants radicaux qui voient du racisme et du colonialisme partout!
Un parti dont le porte-parole condamne les propos violents, alors qu’en 2012, quand il dirigeait un mouvement de protestation populaire, il refusait de condamner des ACTES violents!
Si QS était un animal, ça serait un ornithorynque.
Un castor avec un bec de canard. Et un mammifère qui pond des œufs.
Tiens, Darwin, mets ça dans ta pipe et fume!
- Écoutez l'émission de Richard Martineau, du lundi au vendredi, dès 8h30 sur QUB radio :
DES FÉDÉRALISTES QUI AIMENT LES SOUVERAINISTES!
Passons au PLQ.
Un parti qui demande à un «comité de sages» de le sortir du fossé où il s’est lui-même enfoncé!
Un parti qui croit défendre le français en s’associant à des Anglais qui condamnent toute politique destinée à défendre le français!
Un parti qui croit que la meilleure façon de connecter avec la majorité est de devenir le porte-voix officiel des minorités!
Un parti dont la principale force est l’économie, mais qui ne parle presque jamais d’économie!
Un parti anti-souverainiste qui devait sa popularité au mouvement souverainiste! Et qui souhaite que les souverainistes reprennent du poil de la bête pour mieux les combattre!
Le PLQ est comme le gars qui joue à la chaise musicale et qui, une fois la toune interrompue, ne trouve pas une chaise sur laquelle s’asseoir.
La chaise «fédéraliste de centre-droit»? La CAQ est assise dessus!
La chaise «fédéraliste de gauche»? QS est assis dessus!
À force de vouloir faire le grand écart entre la majorité francophone et les minorités anglophones et allophones, le PLQ a fini par fendre en deux.
NI OUI NI NON!
Enfin, la CAQ.
Cette semaine, la CAQ a centralisé le système de santé pour mieux le décentraliser!
Oui, monsieur!
On réforme sans réformer!
On se distancie de Gaétan Barrette pour mieux s’en rapprocher! (Ou l’inverse, je ne sais plus.)
On se rapproche des gens en ajoutant un étage de bureaucratie!
On rend le ministre imputable en créant une agence qui sera responsable de ce qui se passe sur le terrain!
On se met à genoux devant Ottawa pour mieux se tenir debout!
On vise l’excellence en répétant «Ça aurait pu être pire»!
C’est ça, le Québec.
Ni oui ni non, bien au contraire.
- Ne manquez pas l'émission de Richard Martineau, en semaine, dès 8h30 sur QUB radio :
Le grand orange en combinaison orange?
Donald Trump a été formellement accusé d’avoir donné de l’argent à une star porno pour qu’elle garde le silence sur la relation qu’il a eue avec elle.
Plusieurs – j’en suis – rêvent de voir l’ex-président avec des menottes aux poignets. Mais le traîner en justice pour une pareille peccadille? Risquer de mettre le feu aux poudres et d’exciter ses troupes armées jusqu’aux dents pour un crime aussi mineur ? Pas sûr que le jeu en vaille la chandelle...
Si on veut l’arrêter, qu’on le fasse pour appel à l’insurrection, pas pour avoir donné de l’argent pour sauver son mariage!
Sauvons l’UQAM de l’UQAM!
Plus de 1300 personnes ont signé une lettre demandant au gouvernement d’assurer la survie de l’UQAM en revoyant son financement à la hausse.
«Il faut sauver la mission de l’UQAM», plaident-elles.
Parfait. Mais outre un financement plus généreux, la vénérable institution du Quartier latin aurait aussi besoin de redorer son image.
Car dans l’esprit de plusieurs personnes, l’UQAM n’est pas tant une université qu’une usine à embrigadement où, pour reprendre les mots de Philippe Lorange, étudiant à la maîtrise en sociologie à l’UQAM, «des petits militants sans envergure» foutent le bordel et vandalisent les lieux sans que personne ne les remette à leur place.
Et si on sauvait AUSSI la mission pédagogique de l’UQAM?
Le bogue de l’an 2023
Les problèmes dans le système informatique de paie des fonctionnaires du Québec risquent de perdurer encore quelques années.
Pourquoi? Parce que les fonctionnaires signeront bientôt une nouvelle convention collective. Et que le système était programmé en fonction de l’ancienne!
On n’a pas prévu que de nouvelles conventions collectives seraient signées au fil des ans?
Wow.
Qui a besoin d’intelligence artificielle quand on a de la bêtise naturelle?
