Les bars de danseuses, des bordels tolérés!
Coup d'oeil sur cet article
Admettons que nous vivons dans une société quelque peu irrationnelle.
Prenez par exemple la prostitution. On sait que le Québec est un bordel à ciel ouvert.
Que Montréal est une plaque tournante canadienne de la prostitution suivie de près par la ville de Québec.
Qu’environ 30 % à 40 % de mineurs sont exploités dans cette industrie.
Que l’âge moyen d’entrée dans la prostitution est 14 ans et que près de 70 % à 80 % des personnes prostituées ont été exploitées dès l’adolescence.
On est tellement au fait de ce problème que le gouvernement Harper criminalise l’achat de services sexuels en 2014.
L’objectif étant de protéger les personnes prostituées et de criminaliser les premiers responsables : le proxénète et le prostitueur (autrement nommé le client).
En somme, il est criminel d’acheter les services sexuels d’une personne qu’elle soit mineure ou adulte.
- Écoutez la chronique de Maria Mourani au micro de Benoit Dutrizac, disponible en balado sur QUB radio :
Alors, lorsqu’un policier constate la présence de mineurs dans un bar de danseuses ou qu’une Mexicaine avec un visa touristique est en train de masturber avec ses seins un individu, il devrait faire plus que demander une suspension du permis d’alcool. Non ?
Au Carol, présence de mineurs et de femmes étrangères
Pour une énième fois, le Carol se retrouve devant la Régie des alcools. Il lui est reproché d’avoir toléré des gestes à caractère sexuel (la fameuse masturbation mexicaine) et la présence de désordre, de violence, de clients intoxiqués à l’alcool et à la drogue. Rappelons que cet établissement n’en est pas à ses premiers démêlés avec la Régie, puisque leur permis a été plus d’une fois suspendu à la suite de la présence de mineurs dans l’établissement.
La dernière suspension remonte à décembre 2021.
Habituellement, lorsque les policiers n’ont pas assez d’éléments de preuve ou les ressources suffisantes pour faire des enquêtes, ils tenteront, par une demande de suspension du permis d’alcool, de ralentir les activités des bars de danseuses ou d’un lieu fréquenté par des individus criminalisés.
- Écoutez la chronique de Maria Mourani au micro de Richard Martineau, disponible en balado sur QUB radio :
Je comprends la complexité de ces enquêtes, toutefois l’identification de mineurs dans ce genre d’établissement ne serait-elle pas le point de départ d’une enquête ? Par ailleurs, lorsqu’on constate la présence de femmes étrangères, ne doit-on pas vérifier la possibilité de traite humaine ?
Abolition des bars de danseuses et des « salons de massage »
Depuis la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs en 2019, plusieurs mesures ont été prises pour aider les victimes et renforcer les équipes spécialisées, mais tant et aussi longtemps qu’on restera dans l’incohérence, l’argent investi ne sera qu’une goutte d’eau dans cet océan de souffrance.
On ne peut plus tolérer la présence des bars de danseuses et des salons dits de massage qui sont dans les faits des bordels. Ils contreviennent par leur existence à la loi sur la prostitution.
Aucun des établissements de ce type ne fait que des massages ou de la danse nue artistique.
Le jeu de l’autruche est devenu insupportable et financièrement coûteux pour les contribuables. Vivement une politique de tolérance zéro !