[EN IMAGES] Petits acteurs, au grand talent: voici huit enfants de 13 ans et moins qui crèvent l'écran
Ils sont dans les films et les séries télé de l’heure, partagent la vedette avec de grands acteurs d’expérience et... sont âgés de 13 ans et moins ! Les enfants acteurs ne sont plus relayés aux rôles de figurants. Ils ont du talent et une belle compréhension des longs textes qu’ils interprètent naturellement devant la caméra.
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À 12 ans, Joey Bélanger a déjà un CV bien garni de rôles à la télévision et au cinéma. On l’a vu récemment dans le film Coco ferme et dans la série L’œil du cyclone dans laquelle il interprète l’un des jumeaux depuis trois saisons. On l’a aussi vu dans la série coup de poing Chouchou dans le rôle du fils de Chanelle interprétée par Évelyne Brochu.
« J’ai commencé vers l’âge de 7, 8 ans en faisant un défilé de mode puis j’ai eu un premier rôle dans un pilote, explique-t-il. Depuis ce temps, je suis tombé amoureux de l’acting. C’est cool de rencontrer plein de gens gentils et de voir le derrière de la scène. »
Le talent de Joey, tout comme celui de dizaine d’autres enfants acteurs, a été découvert et mis de l’avant par Shanda Pall, la fondatrice de l’Agence Flos et marmots. Au Québec, une quinzaine d’agences comme la sienne usent de leur flair pour dénicher les petits acteurs de demain. On pense aux agences Peanut, La suite, Marie-Ève Lafond, Chantal Brossard et Cameo.
« C’est une question de naturel et de charme devant la caméra », dit Shanda Pall qui célèbre chaque succès de ses jeunes membres. « Il y a une petite lumière dans les yeux qui fait que l’enfant est craquant. Joey, par exemple, est d’un naturel désarmant. Mon instinct ne m’a pas trompée ! Il comprend bien le texte et les personnages, il suit les consignes et surtout, il s’amuse. »
Jouer dans le plaisir
Cette notion de plaisir est essentielle dans le travail d’un enfant acteur. Parents, collègues acteurs, agents et créateurs insistent : il faut que le désir de jouer vienne de l’enfant. « Et cela se voit tout de suite en audition », confirme Shanda Pall.
« Il ne faut pas oublier qu’un plateau est un espace de jeu pour un enfant, affirme l’acteur Fabien Cloutier qui a développé une relation de camaraderie avec Alexi Robidoux, 8 ans, qui joue son fils dans la série Léo. Il faut s’adapter, faire confiance à leur intelligence du jeu et toujours travailler dans le plaisir avec eux. »
Très impliqués, les parents tiennent également un rôle important dans la passion du jeu de leur enfant. Ils investissent temps, transport, en plus d’aider à l’apprentissage des textes à la maison. La présence rassurante et disciplinaire d’un parent sur les plateaux de tournage est d’ailleurs recommandée.
Un répétiteur – ou coach – se trouve aussi généralement sur le plateau pour aider à la répétition des textes entre les prises. De la même manière, un tuteur scolaire est engagé par la production lorsqu’un jeune acteur doit s’absenter de l’école pour ses tournages. Exit donc cette idée qu’un enfant acteur ne peut pas suivre un véritable cursus scolaire.
« On fait tellement de belles rencontres sur les plateaux, lance la maman de Joey Bélanger, Nathalie Berthold. Il y a les autres parents, l’équipe technique et les acteurs qui sont si généreux de leur temps. Ce sont de belles valeurs à laisser à mon fils, je suis si heureuse de le suivre dans sa passion. »
Joey Bélanger
« Je suis amoureux de l’acting »
12 ans
- Agence Flos et marmots
- Connu pour ses rôles dans : Coco ferme, L’œil du cyclone, Chouchou
Difficile de ne pas être touché par le joli minois et le talent du jeune Joey Bélanger. Celui qui nous fait rire dans L’œil du cyclone et nous a touchés dans Chouchou a remporté le Prix d’interprétation UDA, remis par l’Union des artistes pour son rôle de Charles dans le 25e film de la franchise des Contes pour tous : Coco ferme.
Il a commencé dans le métier à l’âge de 7 ans. « Au début, je voulais aller à La Voix junior, mais j’avais 6 ans et j’étais trop jeune selon ma mère, raconte-t-il. Puis, j’ai fait une audition pour un défilé de mode et j’ai été pris. Mais j’en voulais encore ! »
Un concours auquel il a participé s’est avéré être une audition pour un premier rôle dans une série. « On ne le savait pas, explique la mère de Joey. À ce moment, on ignorait tout du métier. Il a eu le rôle pour un pilote qu’il a tourné et dans lequel il aurait eu le rôle principal. »
Si ce premier projet n’a pas abouti, le rêve de jouer de Joey, lui, s’est confirmé. Sa mère l’a inscrit dans une agence et ensemble, ils ont assisté à diverses émissions de télévision, dans le public, afin de voir l’envers du décor. »
Publicités, séries et films
« Depuis ce temps je suis amoureux de l’acting, lance Joey. Maintenant, je fais des pubs, des séries et des films. Ça serait cool de continuer à faire cela plus tard, surtout du cinéma. »
Il voit comme une petite famille, les membres de la distribution de L’œil du cyclone, dont fait partie la comédienne Christine Beaulieu qui joue sa maman. Tout comme son personnage dans Chouchou, celui de Jules dans L’œil du cyclone est souvent inquiet.
« Je joue beaucoup des rôles d’anxieux et de petit garçon stressé, mais dans la vie, je ne suis pas du tout cela », explique-t-il en riant. « Il est calme et doux », ajoute sa maman.
Quant au travail avec le comédien de grande expérience Benoît Brière sur le film Coco ferme, Joey n’a que de bons souvenirs en tête et de bons commentaires.
« Benoît est drôle et fin, il faisait des petites blagues, c’était notre mini papa tout cool ! Il est bienveillant et drôle. »
« Le voir autant passionné m’émeut, ajoute la maman de Joey. Je suis tellement contente pour lui et je suis vraiment fière. Voir les artistes qu’on voit, c’est spécial. Je lui dis : vis le moment présent, je vais te suivre, et si ça continue, ça continue. »
Lilou Roy-Lanouette
« J’aime l’esprit de famille, être dans une gang et rencontrer d’autres comédiens »
12 ans
- Agence Peanuts
- Connue pour ses rôles dans : le film Rodéo avec Maxime Le Flaguais, L’œil du cyclone saison 1 et le film Jouliks de Mariloup Wolfe
Lilou Roy-Lanouette a décroché le rôle de Yanna dans le film Jouliks de Mariloup Wolfe à l’âge de 7 ans. Elle a fêté ses 8 ans sur ce premier plateau de tournage. « Tout a commencé quand on est allé prendre des photos de famille, raconte-t-elle. La photographe m’a dit que j’avais une bonne personnalité et que je devrais tenter ma chance. »
Tout le monde participe
Toute la famille est « embarquée là-dedans » dans le plaisir. Les parents, en l’aidant à apprendre ses textes, en la conduisant à ses auditions et en étant tour à tour présents sur les plateaux, et la petite en aimant les défis qui lui étaient proposés et en apprenant à jouer avec d’autres comédiens.
« J’aime l’esprit de famille, être dans une gang et rencontrer d’autres comédiens », dit Lilou.
« Elle veut comprendre le projet et faire partie de l’équipe principale, explique sa mère, Mélina Roy. Elle n’est pas gênée, très empathique et elle est très instinctive sur les émotions. »
Si un coach l’a aidée quand elle était plus petite, la jeune comédienne apprend maintenant ses textes par elle-même, même si c’est cette partie qu’elle trouve le plus difficile. « Il y en a beaucoup et il faut que tu le connaisses par cœur, que ce soit naturel », dit celle qui adore jouer au cinéma, car « ça vient chercher la ligne de balance entre les émotions et le texte. »
Si Lilou a dû se résoudre à laisser son rôle d’Emma dans L’œil du cyclone après la première saison, c’est parce qu’elle avait décroché celui de Lily dans le film Rodéo. « Maxime [Le Flaguais] est vraiment gentil, lance la jeune actrice qui souhaite poursuivre dans le métier. On fait toujours des blagues, on a presque une relation frère et sœur. On a fait plusieurs activités ensemble pour développer notre complicité. »
« Il l’a prise sous son aile », poursuit la fière maman de Lilou.
Édouard B. Larocque
« En audition : tu dois être juste fier d’avoir fait de ton mieux »
11 ans et demi
- Agence Peanut
- Connu pour ses rôles dans : À propos d’Antoine, Mégantic, Épidémie
Le comique petit frère d’Antoine dans la série À propos d’Antoine, c’est lui ! Édouard B. Larocque a débuté dans le métier à l’âge de 5 ans dans une petite annonce pour Moisson Montréal, à la suite de sa première audition. Ses frères comédiens l’ont inspiré à tenter sa chance dans le métier.
« J’ai suivi des ateliers et j’ai adoré l’expérience. À la fin, une agence m’a trouvé très bon. » Après quelques annonces, il a décroché le premier rôle dans le court métrage Recrue qui a fait la « short list » des Oscars.
Young Artist Award
« C’est là que ma carrière est devenue de plus en plus importante », dit celui qu’on a pu voir dans le court métrage Tenir le fort tourné en Gaspésie puis dans la série Épidémie. Son rôle d’enfant atteint d’une maladie épidémiologique lui a valu un « young artist award » à Hollywood, comme meilleur acteur de soutien.
En 2022, sur le plateau d’À propos d’Antoine, il a fait des rencontres marquantes. Avec le réalisateur Podz qui est « super gentil » et avec qui il a cliqué. Puis, avec Charles, le vrai frère d’Antoine, et enfin avec Antoine (un jeune homme polyhandicapé : autiste de niveau 3, déficient intellectuel, non verbal et épileptique de haut niveau).
« Au début, je ne savais pas comment cela allait se passer, confie le jeune comédien qui est en sixième année. Je me disais : je vais passer tout l’été avec un enfant comme cela, est-ce que je vais trouver cela bizarre ? Mais Antoine est charmeur et attachant. Je suis devenu de plus en plus proche avec toute l’équipe. Podz était comme mon père et l’acteur qui est la doublure d’Antoine quand il fait des crises d’épilepsie (Paul Moreau) était comme mon frère. C’était magique, j’avais aussi de belles scènes avec Antoine. »
Depuis À propos d’Antoine, les demandes d’auditions se font de plus en plus nombreuses. « En audition, tu fais de ton mieux, tu travailles l’estime de soi. Tu dois juste être fier d’avoir fait de ton mieux », explique sagement le jeune acteur.
« Je veux continuer à faire cela, assure le sérieux jeune homme. Je veux aussi reprendre la compagnie de mon père, les atocas du Québec Ocean Spray, et être acteur. Il faut avoir un plan B, c’est important, beaucoup d’acteurs m’ont dit cela. »
Kayla Tucker
« Je chantais avant de parler »
11 ans
- Agence artistique Chantal Brossard
- Connue pour son rôle dans la comédie musicale Annie en 2022
La petite orpheline rousse qu’on a pu admirer chanter sur les planches du Québec pendant six mois : c’était elle ! La jeune Kayla Tucker a été sélectionnée parmi 500 jeunes filles qui souhaitaient interpréter la plus connue des fillettes rousses.
« Lorsque j’ai vu ma face sur un bus et que j’ai vu la bande-annonce à la télé, wow, raconte-t-elle depuis sa maison en Floride. Lorsque j’ai su que j’avais été choisie, je criais, je pleurais et je me roulais par terre ! »
Découverte à New York
Kayla Tucker est née à Terrebonne, d’un père américain et d’une mère québécoise. À l’âge de 8 ans, elle a participé à un camp de Broadway, à New York, et a été découverte par un gérant de New York qui était dans la salle lors du spectacle de fin de camp. Elle prend, depuis, part à des auditions dans les deux langues, de New York à Montréal.
Kayla Tucker aussi bien en anglais qu’en français joue, danse et chante, en plus de jouer un peu de violon et de piano.
« Je fais tout le temps des petits spectacles quand je suis seule, je mets des costumes, explique-t-elle. Je rêvais de faire un gros spectacle, alors Annie, c’était un rêve pour moi. »
Elle raconte apprendre généralement ses textes d’audition en une soirée.
« J’y pense quand je dors, et je le sais le lendemain », lance candidement celle qui est représentée par une agence au Québec et à Atlanta.
« Je pense que je vais continuer à faire cela, j’auditionne pour des films, j’aimerais ça faire cela dans la vie. Mon rêve est d’être comme les actrices full famous, comme l’actrice Drew Barrymore. »
Alexi Robidoux
« Avec Fabien [Cloutier], on s’amuse un peu trop bien ! »
8 ans
- Agence Marie-Ève Lafond
- Connu pour son rôle dans Léo
L’adorable petit roux, fils du personnage de Léo dans la série du même nom, c’est lui ! Alexi Robidoux a participé à ses premières publicités à l’âge de 6 ans, désireux de « faire comme ses sœurs » comédiennes.
Un rôle dans District 31
Il a suivi des cours de théâtre et des cours de jeu devant la caméra avant de décrocher un rôle dans District 31 avec une de ses sœurs.
« J’aime avoir du plaisir avec les autres acteurs », raconte-t-il. Avec Fabien [Colutier], on s’amuse un peu trop bien ! (rires) Je n’aime pas trop apprendre mes textes, mais quand je les connais, ça va bien. À la maison je me pratique et sur le plateau de tournage, j’ai un coach qui m’aide. »
« Quand il joue, il tombe dans un autre monde, poursuivent ses parents Mathieu Robidoux et Julie Miron. Il était très timide, mais finalement, c’est tout le contraire. Cela a changé sa personnalité et sa timidité depuis qu’il joue. Avec Fabien, il a développé la chimie du jeu. »
Si ses grandes sœurs ont arrêté de faire de la télé, Alexi, lui, désire continuer à jouer. « Je vais voir et s’ils veulent de moi, je vais continuer », explique sagement celui qui se fait de plus en plus reconnaître dans les lieux publics.
« On a appris sur le tas et rapidement, explique la mère. Ils ont tous décroché rapidement des contrats, donc il y a eu beaucoup d’auditions et de préparation, on y a goûté ! »
« C’est demandant émotionnellement, ajoute le papa. Il faut apprendre à se détacher et à mettre ses sentiments de côté. La maman prend particulièrement cela à cœur (rires). »
« AVEC DES ENFANTS, C’EST LE JEU TOUT SIMPLEMENT »
Fabien Cloutier, l’interprète de Léo dans la série du même nom
Fabien Cloutier et Alexi Robidoux se faisaient souvent ramener à l’ordre sur le plateau de tournage de la série Léo.
« Alexi est drôle et coquin, explique l’acteur de 47 ans. C’est un enfant actif, on jouait, on riait beaucoup et on faisait des blagues. On est devenu des amis. Léo était un plateau avec de la diversité, il y avait des enfants et des gens plus âgés et un réel esprit de camaraderie. »
Savoir s’adapter
Le défi de jouer avec un enfant, pour l’humoriste et acteur, est de savoir s’adapter. « Il faut penser au temps, à la fatigue qui peut venir plus vite chez un enfant, bien leur expliquer les choses, la nature du travail, la méthode, les mots et les termes techniques », croit-il.
Le plus important selon lui ? Que tout reste un jeu. « Il ne faut pas oublier qu’un plateau de tournage est un espace de jeu pour un enfant, dit-il. À cet âge-là, on fait des scènes de manière différente et on reprend des scènes. »
Qu’a-t-il appris en jouant avec le jeune Alexi ? « Que pour moi, ça fonctionne bien avec les enfants ! Je leur fais confiance, je tente de toujours créer un état de jeu et je travaille dans le plaisir avec eux. »
Malick Babin
« Je suis tombé en amour avec le métier »
13 ans
- AgenceLa suite
- Connu pour ses rôles dans : Les bracelets rouges, Défense d’entrer
Tout le Québec avait hâte qu’Albert se réveille de son coma dans la série Les bracelets rouges, mais pas autant que Malick Babin, l’interprète du jeune garçon victime d’un accident de baignade.
« C’était difficile pour moi de ne pas bouger dans la saison 1, car je suis quelqu’un qui bouge beaucoup et je suis un joueur de soccer, explique Malick qui était âgé de 12 ans lors du premier tournage. C’était compliqué, car il fallait que tout soit “raccord” entre les prises et parce qu’on tourne dans le désordre. »
Une deuxième maman
Heureusement, le personnage d’Albert se réveille à la fin de la saison 1 et doit réapprendre à bouger et à parler dans la deuxième saison. Malick pouvait aussi compter sur l’aide d’Isabelle Blais, la comédienne d’expérience qui joue sa mère dans la série.
« C’est comme ma deuxième maman, c’est une super bonne personne, elle est drôle, gentille, et me donne des conseils parfois : comme de plus chercher le mot ou de bégayer pour rendre mon personnage plus crédible. »
Malik, qui est entré dans le métier à 8 ans en décrochant un deuxième rôle dans Les magnifiques, explique aimer découvrir de nouveaux personnages et apprendre à interpréter différentes personnalités.
« À 8 ans, l’amie de ma mère m’a dit qu’elle devrait m’inscrire dans une agence. Elle me trouvait drôle, explique-t-il. Je suis tombé en amour avec le métier, les micros, les caméras. »
« Il est plein d’énergie, renchérit sa maman infirmière, Valérie. Il parle à tout le monde. Il avait été accepté aussi pour être mannequin et a fait beaucoup de shootings photo. Puis, il s’est mis à recevoir plusieurs demandes d’auditions pour des premiers rôles. »
« C’est beaucoup de gestion, car Malick a un petit frère de 4 ans, mais pour moi c’est important de suivre mes enfants dans leurs passions », dit-elle.
« IL Y A UNE LEÇON À TIRER DE LA CANDEUR DU DÉBUTANT »
Isabelle Blais, interprète de la maman d’Albert dans Les bracelets rouges
Isabelle Blais n’a que de bons mots pour son fils fictif des Bracelets rouges, Malick Babin.
« C’est vraiment un jeune homme qui aime bouger, dit-elle. Entre les prises il est très loquace. On a beaucoup jasé, c’est un sportif, il joue au soccer, donc c’était un gros défi pour lui de rester sans bouger. »
L’actrice d’expérience vante la grande maturité du jeune comédien qui savait se concentrer au bon moment lorsqu’il devait jouer Albert dans le coma tout au long de la saison 1.
« Entre les prises, il se livre beaucoup, il n’a pas de malice, il est très sain, raconte-t-elle. Il est émerveillé par les gens, il aime discuter et il est très social. On a su développer une proximité et une chaleur, car je devais parfois le manipuler ou lui donner des bizous, comme je joue sa maman. C’était facile, il me rendait à l’aise. »
Jouer avec Malick, dit-elle, l’a ramené à cette idée que leur métier est un jeu. « Quand on vieillit, c’est bien de ne pas perdre cette candeur. Il y a une leçon à tirer de la candeur du débutant. »
Juliette Aubé
« J’aimerais faire du cinéma et des films américains »
12 ans
- Marie-Ève Lafond
- Connue pour son rôle dans L’œil du cyclone 2-3, Avant le crash, Transplant
Pour les spectateurs des saisons 2 et 3 de L’œil du cyclone, Juliette Aubé est la frondeuse et énergique Emma, la jumelle qui déplace de l’air. En personne, on comprend et elle confirme qu’il y a beaucoup d’elle dans son personnage. « Emma, c’est moi, mais exagérée », lance-t-elle en riant.
Si ce n’est pas tout le monde qui a réalisé qu’elle avait repris le rôle d’Emma lors du désistement de Lilou Roy-Lanouette à la fin de la saison un, c’est en partie parce que Juliette lui ressemble beaucoup physiquement, et parce qu’elle a fait un superbe travail d’appropriation du personnage.
« Le but était d’essayer de lui ressembler tout en restant elle-même, explique la maman qui se dit également émue qu’une actrice de la trempe de Christine Beaulieu enseigne de belles valeurs à sa Juliette.
« C’est Christine qui m’a montré comment aller rencontrer les téléspectateurs qui souhaitent nous parler par exemple quand on tourne à l’extérieur, explique Juliette Aubé. Elle m’a expliqué qu’ils sont souvent trop gênés pour venir nous voir et qu’il faut aller leur dire merci de nous regarder à la télé, car sans eux, on ne travaillerait pas. »
À 10 ans dans le métier
Juliette explique avoir commencé dans le métier vers l’âge de 10 ans, après avoir fait du théâtre avec ses amis, suivi des cours d’impro et enfin intégré l’agence Marie-Ève Lafond. Son premier rôle fut de la figuration dans un film américain. D’ailleurs, toute la famille s’est mise à la figuration pendant la pandémie. « Le milieu artistique était comme le sommet de l’Everest pour nous, de l’inconnu », ajoute la maman.
« J’aime bien apprendre le texte et le dire à la caméra, et puis voir tout ce qui se passe derrière la caméra, le décor de la maison dans L’œil du cyclone, le son, la réalisation. J’aime ça connaître tout », raconte Juliette qui a récemment participé à une publicité pendant deux jours à Vancouver.
« Pour l’instant, j’ai beaucoup d’intérêt pour le jeu, j’aimerais faire du cinéma et des films américains, mais si jamais je n’aime plus cela être actrice, j’aimerais évoluer dans ce milieu, derrière la caméra. »
Juliette Bourson
« C’est facile, c’est comme un jeu »
7 ans et demi
- Agence Cameo
- Connue pour son rôle dans Indéfendable, Doute raisonnable, Les yeux fermés
Juliette Bourson a marqué l’esprit des spectateurs de la série Indéfendable plus tôt cette année en interprétant, avec une justesse incroyable, la petite Floriane. La petite devait témoigner en Cour après que son bébé frère fut décédé des suites de la maltraitance de leur belle-mère.
« C’était super cool et facile à faire, car c’est comme un jeu, raconte celle qui est en 2e année du primaire. J’ai aussi un petit frère alors je pensais à lui. J’ai aussi dû me rappeler comment j’étais à 5 ans, car mon personnage était plus jeune que moi. »
« Tous les gens qui étaient sur le plateau se sont levés pour l’applaudir, ajoute sa maman Stéphanie Breton, qui est aussi actrice. Elle a défilé 7-8 pages d’un coup. » « Elle comprend et sait que c’est un jeu, poursuit la mère. Elle aime jouer dans ce genre d’émotion. Sur le plateau, il y a un coach de jeu pour enfants pour l’accompagner. Moi, je suis là pour être sa maman. »
Dans une publicité à 3 ans
Celle qui joue le rôle de la fille du personnage de Marc-André Grondin dans Doute raisonnable a tourné sa première publicité à l’âge de trois ans. Elle a ensuite accumulé les petits rôles en publicité et à la télé, puis a commencé à faire du doublage en anglais pour des séries Netflix.
« Oui, j’aimerais faire cela plus tard », répond la petite qui trouve les auditions « un peu stressantes, mais le fun » lorsqu’on lui demande si elle s’imagine être actrice plus tard. En attendant, elle explique mettre ses payes de comédienne de côté « pour un téléphone quand je vais être grande. »