Sainte-Marthe-sur-le-Lac: une enseignante de 1re année terrorise ses élèves
Une enseignante de première année de l'école primaire des Grands-Vents, à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, dans les Laurentides, ferait vivre un véritable calvaire à ses élèves. C’est ce que démontrent des enregistrements extrêmement compromettants obtenus en exclusivité par QUB radio.
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Inquiet des histoires d’horreur que racontait son enfant lorsqu’il rentrait à la maison, un parent a décidé de prendre les choses en main. Il a enregistré plusieurs jours de classe à l’aide d’un appareil caché dans le sac à dos.
«Avec les jeunes enfants, il faut en prendre et en laisser, a expliqué le parent. Mais là, les histoires revenaient souvent, il fallait que je sache ce qui se passait vraiment.»
- Écoutez l'extrait complet de l'enseignante et la réaction de Marwah Rizqy, députée de St-Laurent et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’Éducation à l’émission de Benoit Dutrizac via QUB radio :
Ce qu’il a entendu lui a glacé le sang. Plusieurs dizaines de fois par jour, on peut entendre l’enseignante crier, hurler, menacer, intimider, user d’un langage inapproprié et même de violence verbale, tout cela dirigé directement envers les élèves de 6 et 7 ans. À au moins deux occasions, elle semble se moquer directement d’un enfant en employant un ton dénigrant.
Des traces chez les élèves
Ce comportement semble avoir traumatisé certains jeunes. Un autre parent a expliqué qu’un soir, alors que son enfant venait de terminer un devoir qui semblait très satisfaisant, il a tout de même insisté pour le refaire parce qu’il «n’avait pas suivi à la lettre les instructions de son enseignante».
- Écoutez également la réaction de Josée Scalabrini, Présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ) à l'émission de Benoit Dutrizac via QUB radio :
Lorsque ses parents ont tenté de le convaincre que le travail répondait aux attentes, il s’est mis à pleurer, puis a fini par tout recommencer, mentionnant que «la professeure ne serait pas contente».
Où est la direction?
Selon l'une de nos sources, le comportement de l’enseignante est connu au sein de l’établissement scolaire et même dans d’autres écoles de la région. On peut se demander comment personne n’a entendu les hurlements dans les corridors. Pourtant, rien ne semble avoir été fait du côté de la direction pour régler la situation.
Nous avons tenté de savoir si des plaintes avaient été déposées envers l’enseignante de première année. Le directeur de l’établissement scolaire n’a pas répondu à notre demande d’entrevue.
De son côté, le Centre de services scolaire des Mille-Îles a fait savoir par courriel à TVA Nouvelles que l’enseignante incriminée était actuellement suspendue «pour fins d’enquête».
«Nous avons déployé notre équipe d'incidents critiques à l'école afin de mettre en place un filet de sécurité pour les élèves, le personnel et les parents», a précisé le Centre de services scolaire des Mille-Îles.