«Dounia et la princesse d'Alep»: superbe conte sur la guerre et l’exil
Le récit est poétique, le sujet grave, la petite héroïne touchante et le tout est une réussite.
Difficile de penser que le sujet de la guerre en Syrie et des réfugiés puisse être abordé avec autant de sensibilité... surtout dans un film d’animation. C’est pourtant le cas de ce magnifique «Dounia et la princesse d'Alep».
L’histoire est celle de la petite Dounia (voix de Rahaf Ataya dans la version originale en français), née à Alep en Syrie. Son enfance, bercée de légendes, est heureuse malgré l’arrestation de son père, considéré comme ennemi du régime en place. Autour d’elle, sa famille se serre les coudes jusqu’à la destruction de sa maison. Alors, ils doivent fuir la Syrie et traverser la Méditerranée avant d’arriver, par le plus beau des hasards, au Québec.
On est immédiatement séduit par les grands-parents de Dounia, la grand-mère Téta Mounè (voix d’Elsa Mardirossian), attendrissante avec sa confiture de roses, son fromage, ses olives et ses épices. Jeddo Darwish (voix de Manuel Tadros), le grand-père, l’est tout autant avec sa canne, sa barbe blanche et ses lunettes. Dounia, elle, est irrésistible avec ses cheveux noirs, son goût des contes et sa manière de voir le monde. Tour à tour joueuse, joyeuse et rêveuse, la fillette partage les inquiétudes des siens ainsi que le long voyage semé d’embûches et de dangers vers la frontière.
«Dounia et la princesse d'Alep», fourmillant de détails moyen-orientaux magiques, est également rempli d’un espoir lumineux malgré le sujet et constitue, de fait, un long métrage que les plus jeunes apprécieront.
- Note: 3,5 sur 5