Même si elle comporte des risques, la loterie rend moins accro au jeu
Même si les deux tiers des Québécois achètent des billets de loterie, peu d’entre eux développent des problèmes de jeu comparativement à ceux qui s’adonnent à la loterie vidéo et d’autres jeux de hasard.
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«C’est un jeu passif: vous achetez un billet et le tirage a lieu quelques jours après. [...] Les tours de jeu sont très espacés, vous jouez et vous avez le résultat très longtemps après avoir acheté», explique Jean-François Biron, expert sur les jeux de hasard à la Direction de santé publique de Montréal.
Les autres jeux de hasard qui impliquent davantage les joueurs, comme les appareils de loterie vidéo, le bingo ou le poker amènent les gens dans une autre dimension.
«Ce sont des jeux actifs, alors que lorsque vous achetez un billet de loterie, la seule chose que vous pouvez faire, c’est choisir votre numéro.»
D’ailleurs, les amateurs de billets de loterie dépensent généralement beaucoup moins que ceux qui jouent à la loterie vidéo ou qui fréquentent les Salons de jeux de Loto-Québec, souligne une étude qu’il a publiée en 2018.
Il faut malgré tout se méfier du faux sentiment de sécurité associé à l’achat de billets de loterie, «La loterie, ça peut être une passerelle quand on n’est pas prudent.»
De plus, même si les sommes dépensées à la loterie sont généralement moins élevées qu’à d’autres jeux de hasard, l’effet sur le budget peut être tout aussi néfaste.
«On sait que les personnes défavorisées dépensent une proportion plus grande de leur budget pour le jeu, et notamment à la loterie», explique à cet effet Élisabeth Papineau, professeure associée au département de médecine sociale et préventive de l’Université de Montréal.