LHJMQ: Duel entre Mathieu Cataford et Ethan Gauthier, les deux meilleurs espoirs à l’attaque en vue du repêchage de la LNH
La rivalité amicale grimpera d’un cran
SHERBROOKE | Ethan Gauthier et Mathieu Cataford se connaissent depuis longtemps. À partir de ce soir, ils s’affronteront en demi-finale de la LHJMQ, et la rivalité amicale risque de monter d’un cran.
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«C’est sûr que j’aimerais sortir gagnant devant lui, laisse tomber Cataford, des Mooseheads d’Halifax. On est deux bons compétiteurs. On n’est pas jaloux l’un de l’autre, mais au fond de nous, il y a une petite compétition. Ce n’est rien de mal!»
«On va se challenger, renchérit Gauthier, du Phœnix de Sherbrooke. On ne va pas se faire de cadeau, mais c’est le fun d’approcher une série comme ça.»
Le stress du repêchage
Ils sont les deux attaquants de la LHJMQ les mieux classés en vue de l’encan de la LNH. Parmi les joueurs nord-américains, Gauthier figure au 16e rang et Cataford, au 36e.
«Ça serait mentir de dire que je ne pense pas du tout au repêchage, mais présentement, 95% de mon esprit est concentré sur gagner un championnat. Si on connaît du succès en tant qu’équipe, il y a de bonnes choses qui vont m’arriver», croit Gauthier, né en Arizona.
Son rival de Saint-Constant, qui adore Patrice Bergeron, des Bruins de Boston, reconnaît que la saison a été occupée par de multiples formulaires à remplir et de nombreuses rencontres avec des recruteurs.
«Ça nous reste dans la tête, mais ça ne m’a pas trop stressé», soutient Cataford, qui a amassé 75 points, dont 31 buts, en 68 rencontres régulières, contre 30 filets et 69 points en 66 matchs pour Gauthier.
«Ça n’explique pas mon inconstance à certains moments de la saison, remarque l’ailier du Phœnix. Mais quand les choses ne vont pas comme tu veux, tu te mets tout de suite à penser à ce que les recruteurs pensent.»
Un lancer des ligues majeures
«Ethan possède déjà un lancer des ligues majeures, analyse son entraîneur Stéphane Julien. La majorité de ses buts surviennent devant le filet, ce qu’on ne voit pas beaucoup chez les joueurs qui sont généralement repêchés en première ronde. Il a aussi un aspect physique qu’on voit de moins en moins.»
Pour sa part, l’entraîneur des Mooseheads parle des qualités de leadership de Cataford, de son niveau de compétition élevé et de sa polyvalence.
«Il peut jouer sur l’avantage et le désavantage numérique. On peut se fier sur lui lors de moments cruciaux et il peut jouer à l’aile comme au centre», énumère Sylvain Favreau, tout en évoquant que son protégé peut encore améliorer son explosion sur patins.
