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Les Bruins ou la retraite pour Patrice Bergeron

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Patrice Bergeron n’a pas voulu dire s’il reviendrait au jeu l’an prochain lors du bilan de saison des Bruins, hier. Il a toutefois affirmé que ce sera à Boston et nulle part ailleurs s’il décide d’enfiler à nouveau l’uniforme. Photo Reuters


Le corps des Bruins n’était pas encore refroidi à la suite de l’élimination face aux Panthers que plusieurs voyaient déjà Patrice Bergeron disputer la prochaine campagne dans l’uniforme du Canadien. On peut faire une croix là-dessus.

• À lire aussi: Patrice Bergeron fait le point sur son avenir

C’était journée de bilan pour les joueurs des Bruins deux jours après leur décevante performance éliminatoire et le capitaine de l’équipe n’a pas tourné autour du pot bien longtemps.

«Peut-on affirmer que ce sera les Bruins ou la retraite ?» a demandé un collègue de Boston.

« Oui. Assurément », a répondu le Québécois sans détour ni hésitation.

Ce qui est moins clair, cependant, c’est si on a vu Bergeron disputer le dernier match de sa carrière.  

« C’est trop tôt pour le dire. Je veux prendre un pas de recul. Je veux peser les pour et les contre et m’assurer que, en famille, on prenne la bonne décision », a-t-il affirmé aux membres des médias présents sur place.

Une décision avant la fin juin

Bien qu’il n’a pas voulu établir d’échéancier précis, Bergeron, qui aura 38 ans en juillet, a mentionné qu’il rendrait sa décision avant l’ouverture du marché des joueurs autonomes. Donc, possiblement vers la fin du mois de juin.

C’est le moment qu’il avait également choisi l’an dernier pour annoncer à l’état-major de l’équipe qu’il reviendrait pour une autre saison.

Tout laisser sur la glace

Choix de deuxième tour (45e au total) des Bruins en 2003, le patineur originaire de L’Ancienne-Lorette a disputé 1294 matchs dans l’uniforme noir et or. Il a récolté 1040 points, dont 427 buts. Trois colonnes de statistiques dans lesquelles son nom pointe au troisième rang de l’histoire des Bruins.

Défensivement, il n’est pas en reste. Il pourrait, dans quelques semaines, remporter le sixième trophée Selke de sa carrière, ce qui serait un record. Mardi soir, la LNH a annoncé qu’il était en nomination pour ce prix remis au meilleur attaquant défensif de la LNH en compagnie de Nico Hischier et Mitch Marner. C’est la 12e fois de suite qu’il est nommé pour ce trophée.

« Si ça devait être la fin, j’aurai tout laissé sur la patinoire. C’est pas mal tout ce que je peux dire. Je suis reconnaissant », a-t-il indiqué avant de prendre le soin d’ajouter : « Mais on n’est pas encore rendu là. Alors, on verra. »

Ému devant Marchand

On n’est peut-être pas encore rendu officiellement là, mais la longue étreinte émotive qu’il a réservée à Brad Marchand, son fidèle comparse des 14 dernières saisons, ressemblait étrangement à ceux que se font deux grands amis avant de se séparer pour une longue période.

« C’était un moment rempli d’émotion, a-t-il reconnu. Comme je l’ai souvent dit, on se sent chanceux d’avoir pu développer cette amitié et d’avoir pu jouer ensemble aussi longtemps. C’est très spécial. Alors, c’est venu me chercher une fois rendu à lui. »

« Et c’est l’une de ces années où l’on est conscient qu’on a échoué à accomplir ce que le souhaitait. Ça fait mal », a-t-il ajouté pour expliquer l’intensité du moment.

« Le meilleur leader de la LNH »

Quelques heures après leur élimination, les Bruins ont annoncé que Bergeron avait disputé les trois derniers matchs de la série en dépit d’une hernie discale. Blessure qui lui avait fait rater les quatre premiers affrontements contre les Panthers.

« Tout au long de sa carrière, il a joué malgré des blessures qui auraient gardé d’autres joueurs sur la touche pendant des mois, a lancé Marchand, également entouré des médias présents au complexe d’entraînement des Bruins. Ça fait partie des raisons qui font que tout le monde a tant de respect pour lui et pourquoi les gens l’aiment tant. »

La peste des Bruins ne tarissait pas d’éloges à l’endroit de son coéquipier et compagnon de trio de longue date.

« C’est le gars le moins égoïste que j’ai rencontré dans ma vie. Il a tellement sacrifié son corps. Il a donné plusieurs années de sa vie à tenter de bâtir quelque chose de spécial ici et à essayer aider les autres à connaître du succès. C’est le genre de leadership qui ne s’enseigne pas », a poursuivi le 63 des Bruins, qualifiant son coéquipier de « meilleur leader de la LNH. »

Quand Bergeron disait qu’il avait tout laissé sur la patinoire, il ne parlait pas à travers son chapeau.







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