Violence verbale et physique envers des élèves: portez plainte à la police!
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Que ce soit le cas de cette enseignante de première année de l’école primaire à Sainte-Marthe-sur-le-Lac ou encore le cas de cet enseignant de l’école secondaire Édouard-Montpetit (Montréal), on cherche à nous faire croire à un épuisement professionnel.
Certes, il ne faut pas mettre les 80 000 enseignants du Québec dans le même panier, mais, des incompétents, il y en a partout. L’enseignement est un art. Celui de captiver l’attention des jeunes et de leur donner cette soif d’apprendre. Il faut donc aimer les enfants et son métier.
Dans un enregistrement diffusé à 98,5 FM, on entend cet enseignant de l’École secondaire Édouard-Montpetit dire à un jeune, probablement de 13 ans: «Toi à 25 ans, tu vas peut-être avoir la face ratatinée comme le derrière de mon chien, tabarnouche, faque arrête de parler, osti». Vulgarité, humiliation, terreur, agression! Il a juste été suspendu deux jours!
En passant, un petit message pour le ministre de l’Éducation: si on veut vraiment améliorer l’enseignement du français au primaire et au secondaire, il faudrait commencer à le faire avec ces enseignants qui ne savent même pas parler correctement à leurs élèves.
Et les enfants dans tout ça!
La violence n’est pas innée chez l’enfant. Elle s’apprend ! Cela commence à la maison par des parents toxiques qui,, d’ailleurs, ne devraient plus se reproduire et elle se poursuit à l’école. Intimidation, harcèlement, agressions physiques, dont les instigateurs sont d’autres élèves. Et, l’école sort la grande artillerie, heureusement, pour punir, sévir, faire réfléchir les agresseurs.
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Cependant, il semble que les directions soient beaucoup moins proactives lorsque cela concerne un de leurs enseignants. On veut lutter contre la violence faite par les jeunes, mais que fait-on contre celle qu’ils subissent? On veut des sociétés plus bienveillantes, plus pacifiques, mais que fait-on pour montrer l’exemple?
Je ne peux m’empêcher de penser: combien d’enfants sont passés par ces enseignants? Combien d’enseignants commettent ce genre d’agressions dans le silence le plus total? Combien de directions jouent à l’autruche? Combien de mineurs ont ainsi été traumatisés?
Portez plainte!
À l’automne entrera en fonction le Protecteur national de l’élève, un genre de coordonnateur des instances régionales actuelles qui, dans les faits, sont de véritables tours de Babel. Si vous avez à porter plainte contre un enseignant, vous devrez passer à travers ces instances et le syndicat. Vivement un ordre professionnel!
En attendant, que fait-on? Techniquement, toutes les écoles devraient avoir un plan pour contrer l’intimidation et la violence. Il s’adresse bien évidemment seulement aux élèves. Dans les cas extrêmes, une des mesures revient à mettre le jeune dans les mains de la police. D’autant plus que les infractions d’intimidation et de voies de fait sont prévues au Code criminel.
- Écoutez la chronique de Maria Mourani au micro de Richard Martineau, disponible en balado sur QUB radio :
On devrait donc en faire autant avec ces enseignants violents et toxiques. Ne vous laissez pas berner, portez plainte! Que l’imputabilité prenne enfin tout son sens.