Le congédiement de Darryl Sutter fait l’affaire des joueurs des Flames
Plusieurs d’entre eux auraient retiré leur demande de transaction
Il semble qu’il n’y ait pas qu’avec les médias de Calgary que Darryl Sutter était à couteaux tirés. Apparemment, l’annonce de son congédiement aurait fait l’affaire de plusieurs porte-couleurs des Flames.
C’est ce qu’a rapporté Frank Seravalli, du site Daily Faceoff. Selon les informations qu’il a glanées à travers le circuit Bettman, des joueurs qui avaient exigé une transaction ou qui songeaient à le faire seraient revenus sur leur décision en sachant que Sutter ne serait pas de retour.
Le journaliste raconte que même lors de leur rencontre individuelle de fin de saison, des joueurs auraient affirmé à Brad Treliving, alors directeur général de l’équipe, et à Don Maloney, le président des opérations hockey, qu’ils ne seraient pas de retour si Sutter prenait place derrière le banc à nouveau.
Depuis, Trevliving a quitté son poste. Selon la version officielle, les deux parties auraient coupé les ponts d’un commun accord. Le contrat de ce dernier arrivait à échéance le 30 juin.
C’est tout le contraire pour Sutter à qui il reste encore deux ans de contrat à un salaire annuel de 4 M$.
Des départs qui s’expliquent
Les propos recueillis par Seravalli font échos à la déclaration faite par Maloney au moment d’annoncer le congédiement de Sutter.
«J’ai passé des entrevues avec 25 joueurs, entraîneurs, des membres du personnel d’encadrement et du personnel d’entraînement. J’ai eu des discussions avec les agents qui représentent des joueurs clés de notre équipe. À la lumière de ces entretiens, j’ai constaté que nous avons besoin d’une nouvelle voix pour nous guider vers l’avenir», avait-il déclaré.
On comprend peut-être mieux pourquoi, l’été dernier, Johnny Gaudreau a choisi de se prévaloir de son autonomie pour rejoindre les Blue Jackets de Columbus et pourquoi Matthew Tkachuk a émis le souhait de changer d’air.
Tout ça après une saison de 111 points, la deuxième plus productive de l’histoire de la concession.
Profitable pour Huberdeau
D’ailleurs, Jonathan Huberdeau, qui a fait le chemin inverse en provenance de la Floride, a connu une chute drastique au niveau de la production, passant de 115 à 55 points.
Blâmer seulement l’entraîneur serait un peu trop facile, mais on peut soumettre l’hypothèse que là se trouve une partie de l’explication.
«Ça n’a pas réellement cliqué entre Darryl et moi. Il y a eu plusieurs raisons. La différence de points est énorme. Et le style de jeu qu’il souhaitait imposer ne cadrait pas avec le mien, a déclaré l’attaquant québécois sur les ondes de la radio BPM Sports, plus tôt cette semaine. Compter sur un nouvel entraîneur fera croître mon jeu et ma confiance.»
Ailier gauche naturel, Huberdeau a été appelé à évoluer à l’aile droite pratiquement toute la saison. Il ne semble pas avoir été en mesure de s’ajuster.
Maloney aura du pain sur la planche pour trouver un directeur général et un entraîneur-chef. Toutefois, ce vent de changement pourrait l’aider à convaincre Elias Lindholm, Noah Hanifin, Mikael Backlund, Tyler Toffoli, Chris Tanev et Nikita Zadorov, admissibles à des prolongations de contrat, à demeurer dans la ville du Stampede.