36 000 billets vendus en six heures pour les Remparts: «C’est magique ce qu’on vit» – Patrick Roy
Les Remparts ont écoulé les quelque 36 000 billets offerts au Centre Vidéotron pour les deux premiers matchs de la finale de la LHJMQ en seulement six heures, vendredi. Si Patrick Roy ne se disait pas surpris de l’engouement des partisans de Québec, samedi, il qualifiait toutefois de «magique» ce que son équipe vit ce printemps.
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«J’admire ce que les gens font pour nous présentement», s’est réjoui l’entraîneur-chef des Diables rouges, après l’entraînement de sa troupe.
Roy ne se souvient pas d’avoir vécu pareille fièvre pour les Remparts depuis ses débuts derrière le banc de l’équipe, il y a près de 20 ans.
«L’année de la Coupe Memorial [en 2006], il y avait vraiment une énergie très forte, a-t-il souligné. Mais là, si je rencontre des gens dans la rue et ils me demandent si je pense qu’on va gagner, ils veulent connaître la suite... C’est le fun de voir la réaction du public.»
Comme dans la LNH
Lorsqu’il est configuré pour une partie de hockey, ce sont 18 259 spectateurs que peut accueillir le Centre Vidéotron.
Cela signifie qu’avant même de connaître l’identité de l’autre équipe finaliste – les Mooseheads de Halifax et le Phœnix de Sherbrooke étaient à égalité 2 à 2 dans leur série vendredi, lors de la mise en vente –, les Remparts auront pulvérisé l’ancienne marque pour un match des séries de la LHJMQ.
En 1983, le Junior de Verdun, qui disputait alors ses matchs au Forum de Montréal, avait écoulé 17 860 billets pour la première rencontre de la finale face aux Chevaliers de Longueuil.
«Mais je ne devrais même pas être surpris parce qu’on a toujours eu un public fantastique et des gens qui nous soutiennent», a ajouté l’entraîneur-chef.
«Ça va être une ambiance de la Ligue nationale», a pour sa part pointé l’attaquant Zachary Bolduc, qui se fait évidemment demander des billets par ses proches.
«Ça fait deux ans qu’on travaille, qu’on s’enfarge, qu’on se relève et c’est le fun de savoir que Québec est derrière nous», a-t-il souri.
La fatigue? Roy n'y croit pas
Et Bolduc a assuré aussi que ses coéquipiers et lui sont concentrés afin de donner aux partisans le spectacle qu’ils méritent, vendredi et samedi soir, lorsque s’amorcera la finale de la ligue.
«Tous les boys aussi, on est là. On est tous à la même place mentalement et on veut tous la même chose. On est prêts à attaquer le défi qui s’en vient.»
D'ailleurs, plusieurs joueurs se sont rassemblés, samedi après-midi, afin de regarder le cinquième match de leurs prochains adversaires, que les Mooseheads ont remporté 5 à 0.
Si les Remparts, victorieux en quatre parties de chacune de leurs séries ce printemps, profitent à nouveau de quelques jours de repos pour panser leurs blessures, ils ne voient pas nécessairement d'un bon œil que celle opposant Halifax à Sherbrooke soit plus longue.
Le fameux facteur «fatigue», Patrick Roy n'y croit pas, surtout pas rendu à ce stade de la saison. «Tu t'en vas en finale. Tu as toute l'énergie, l'adrénaline est là», a commenté l'entraîneur-chef au sujet de ses prochains rivaux.
Le pilote des «Diables rouges» a cité en exemple les Panthers de la Floride qui, après avoir signé une victoire «émotive» aux dépens des Bruins de Boston dans un septième match, au premier tour des séries de la LNH, ont immédiatement remporté leurs deux premiers affrontements face aux Maple Leafs de Toronto.
«Quand t'arrives en séries éliminatoires, les congés, les séquences de matchs, ce n'est plus un facteur, a-t-il déclaré. Le facteur, c'est: “Hé, tu as un match à jouer.” De là le concept de rester dans le moment présent.»
Deux équipes très différentes
Patrick Roy a vanté la «résilience» de ses joueurs tout au long de la série contre les Olympiques. Il trouve aussi que les Mooseheads en ont démontré face au Phoenix: «Je suis surpris du résultat, dans le contexte où Sherbrooke a remporté les deux premiers matchs. J'ai toujours trouvé très difficile de gagner à Sherbrooke, alors chapeau à Halifax d'avoir trouvé un moyen de gagner là-bas.»
L'entraîneur-chef a assuré que le fait de s'entraîner dans l'attente de connaître l'identité de leurs prochains adversaires n'a pas eu d'impact sur la préparation de son équipe. Son objectif est que ses joueurs demeurent concentrés. Il rappelle qu'ils connaissent bien les deux clubs, qu'ils ont affrontés en fin de saison.
«On sait qu'on va affronter une très bonne formation. Elles sont très différentes: Halifax est plutôt une équipe de skills, tandis que Sherbrooke est plus une équipe physique, a relevé Roy. Ça va être une série différente, selon qui on affronte. Mais ça reste qu'on va jouer contre une équipe qui, encore, possède quatre bons trios, trois bonnes paires de défenseurs et un bon gardien.»
▶ Blessé dans le deuxième match de la série face aux Olympiques de Gatineau, la pièce angulaire de la défensive des Remparts, Nicolas Savoie, a patiné en solitaire samedi, avant l’entraînement de l’équipe. Charle Truchon et Thomas Darcy ont sauté leur tour, à l’instar de l’attaquant Daniel Agostino. Patrick Roy n’avait pas de détails à donner au sujet de leur état de santé. Les «Diables rouges avaient congé d'entraînement, dimanche».