Ma place au travail dénonce un «bilan nul» du gouvernement matière de places en garderie
Le mouvement organise un rassemblement dimanche à Québec
Le mouvement Ma place au travail dénonce le «bilan nul» du gouvernement en matière de places en garderie et organise un rassemblement dimanche, à Québec, pour faire connaître son mécontentement.
Depuis deux ans, le groupe a multiplié les actions pour permettre aux jeunes familles de trouver une place en garderie. Malgré tout, « force est de constater que la liste d’enfants qui sont en attente d’une place en garderie est toujours aussi grande», observe la porte-parole de Ma place au travail, Marylin Dion.
«C’est la fête des Mères, mais à la place d’avoir un brunch, des fleurs ou du chocolat, ce qu’on veut c’est enfin que nos demandes soient entendues par les décideurs», dit-elle, en référence à la date choisie pour l’événement
En plus d’ajouter des places en garderie, le mouvement aimerait voir le gouvernement valoriser davantage le métier d’éducatrice, ajoute Mme Dion, rappelant au passage que 3000 éducatrices ont quitté le réseau en 2021-2022
«D’un côté le ministère ajoute des places en garderie, mais de l’autre côté il y a des éducatrices qui quittent le milieu parce qu’elles ne se sentent pas valorisées. Tout ça fait en sorte qu’on arrive à un bilan nul.»
Aide financière
Ma place au travail revient aussi à la charge avec sa demande d’aide financière d’urgence pour les parents qui n’ont pas de places en garderie.
Mme Dion déplore que le gouvernement fasse «la sourde oreille» devant cette demande. «On n’a aucune écoute», déplore-t-elle.
«Ça fait deux ans qu’on réclame un soutien financier d’urgence pour les familles qui n’ont pas de places en garderie et qui sont privées, en plein contexte inflationniste, d’une source de revenus qui est importante.»
Une question de chiffres
Selon Mme Dion, il est difficile de savoir combien de tout-petits sont en attente d’une place dans un service de garde.
«Il y a environ un an, c’était environ 52 000 enfants en attente. Soudainement c’est tombé à 33 000 enfants parce que le gouvernement a changé ses méthodes de calcul en douce. Et là en janvier, on a appris que ce serait plutôt 72 000 enfants qui seraient en attente», énumère-t-elle.
«On est un petit peu dans le flou. [...] Mais quoi qu’il en soit, c’est quand même des dizaines de milliers de famille qui souffrent de ces conséquences. C’est beaucoup trop.»
La «Grande marche pour nos enfants» est prévue à 10 h, dans le parc situé à deux pas du Musée national des beaux-arts du Québec. Les participants se dirigeront ensuite jusqu’à l’Assemblée nationale pour un pique-nique.