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Le Canada songe à créer une cryptomonnaie nationale

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À une époque où la cryptomonnaie est de plus en plus répandue, mais demeure volatile, la Banque du Canada mène actuellement des consultations auprès des citoyens afin d’avoir leur opinion sur la possible création d’une version numérique de la monnaie canadienne. 

En entrevue à TVA Nouvelles, le président de l’entreprise Amplio Stragégies, Philippe R. Bertrand, a expliqué que la différence entre une monnaie nationale virtuelle et une cryptomonnaie virtuelle réside dans le fait que cette dernière ne possède pas d’équivalent en papier.

«On peut se présenter dans une banque et retirer cet argent [...] On ne peut pas retirer un bitcoin. Oui, tu peux le vendre, mais à un moment donné il va falloir le retirer en dollars d’un autre pays», indique l’expert.

Ce dernier trouve la réflexion actuelle du gouvernement intelligente.

Si le Canada allait de l’avant avec une telle idée, ce serait la fin des billets physiques. Il s’agirait d’une première mondiale, estime M. Bertrand.

«Il n’y a aucune banque centrale, à ma connaissance [...], qui a lancé sa monnaie numérique», mentionne-t-il.

Le président de Amplio Stratégies est d’avis qu’une cryptomonnaie nationale pourrait être avantageuse pour les consommateurs canadiens.

«Pensez aux gens qui ont perdu leur argent dans les faillites de plusieurs plateformes d’échange d’argent, c’est sûr qu’avec une monnaie qui est endossée par un gouvernement [... ̧, c’est quelque chose qui ne se serait pas passé», affirme Philippe R. Bertrand.

L’expert estime néanmoins que le Canada devrait se pencher sur la création d’une plateforme d’échange canadienne si le pays se dote d’une monnaie nationale virtuelle.

«En ce moment, ce qui est extrêmement dangereux pour les consommateurs, ce sont les plateformes d’échange. Malheureusement, il y en a plusieurs qui ont fait faillite», mentionne M. Bertrand.

Toutefois, malgré une plateforme propre au Canada, une éventuelle cryptomonnaie canadienne ne serait pas sans danger, clame le président d’Amplio Stratégies.

«C’est sûr que dans le numérique, il y a toujours un risque de fraude, au même titre que si vous utilisez votre téléphone pour payer chez des détaillants, ça peut être intercepté comme signal. Il faut faire attention, mais moi, je serais plus confiant comme consommateur si c’était géré par le gouvernement», conclut-il.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.

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