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Relève entrepreneuriale: laisser la nouvelle génération prendre sa place

Hydroserre a changé son nom et son identité visuelle

laitue Gen V
Photo Geneviève Quessy Chantal Desjardins et son conjoint Sylvain Terrault sont propriétaires de Gen V, une entreprise serricole de Mirabel qui compte 350 employés. On la voit ici en compagnie de ses enfants Simon et Valérie ainsi que son neveu Francis.

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Chef de file en production serricole au Québec, Hydroserre change l’image de sa marque Laitues Mirabel pour symboliser l’arrivée d’une nouvelle génération à sa barre.

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Désormais nommée Gen V, l’entreprise souhaite incarner les valeurs portées par cette relève.

« On est la génération V. Nos produits sont vivants, cultivés selon nos valeurs d’agriculture durable, respectueuse des gens et de l’environnement. Ce changement d’identité, c’est notre vision qui prend vie », dit Valérie Terrault, directrice du marketing chez Gen V.

laitue Gen V
Photo fournie par Gen V

Sylvain Terrault et Chantal Desjardins sont propriétaires d’Hydroserre, producteur des Laitues Mirabel, depuis 2008. Leurs enfants Valérie, 29 ans, Simon, 31 ans, ainsi que leur neveu Francis, 32 ans, se joignent maintenant à l’aventure à titre de relève.

Impliqués depuis quelques années dans l’entreprise, qui gère 350 employés et détient 30 hectares de laitue, de concombre et de poivron en serres sur quatre sites distincts, les trois nouveaux partenaires souhaitent faire leur marque. 

La mère a son mot à dire

La mère, Chantal Desjardins, vice-présidente principale, est fière de voir cette relève s’impliquer. 

« Pour qu’ils prennent leur place, il faut leur en donner, les laisser prendre le contrôle. C’est en faisant leurs propres expériences qu’ils apprendront, prendront confiance en eux. Ils ont aussi le droit à l’erreur. »

Dans les immenses serres de Mirabel, les laitues, disposées sur des plaques de styromousse trouées pour laisser passer leurs racines, flottent à perte de vue sur les bassins d’eau. 

« Ça a été un de mes premiers travaux de planter les petites laitues », dit Valérie Terrault. « On croit à ça, qu’il faut commencer en bas de l’échelle, pour faire sa propre expérience. Nos parents nous donnent la chance d’avoir cette période d’apprentissage progressive. »

Agir comme mentors

Leur laisser le temps et la place est un facteur gagnant pour retenir la relève, pense Chantal Desjardins. 

« Il faut les mettre en situation d’apprentissage, agir avec eux comme des mentors. L’aspect technique peut être facile à assimiler, mais pour comprendre les relations d’affaires, les relations avec la banque, il faut les amener avec nous, les mettre en contact avec tout ça. » 

Appel à une médiatrice pour maintenir l’harmonie

Le programme Famille en affaires - HEC Montréal, et les rencontres du réseau d’entrepreneurs EntreChefs PME ont été mis à profit. Pour faciliter la communication entre les membres de la famille, une conseillère en ressources humaines fait office de médiatrice.

« Ça peut être un piège, dans le cas d’une entreprise familiale comme la nôtre, de tomber dans le non-dit parce qu’on voudrait trop préserver l’harmonie de la famille. Il faut être capable de faire des affaires ensemble. De la même façon, on doit faire passer le bien de l’entreprise avant nos caprices personnels. Si moi j’ai envie de faire du marketing, mais que finalement, ce n’est pas ma force, il faut être capable de le reconnaître. Chacun doit mettre son ego de côté », dit Valérie Terrault.

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