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Camp d'entraînement des Alouettes: des frissons sur le terrain à Trois-Rivières

Une journée particulièrement spéciale pour le Québécois Louis-Philippe Bourassa

Camp d'entraînement des Alouettes: des frissons sur le terrain à Trois-Rivières
Martin Chevalier / JdeM

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La frénésie accompagne naturellement l’ouverture d’un camp d’entraînement et c’était particulièrement le cas pour le Québécois Louis-Philippe Bourassa, dimanche après-midi, à Trois-Rivières. 

Spécialiste des longues remises, Bourassa accomplissait son travail sur le terrain non sans se remémorer au passage quelques vieux souvenirs remontant à l’époque où il défendait les couleurs des Diablos du Cégep de Trois-Rivières.

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«Je ne mentirai pas, j’ai eu des petits frissons quand je suis embarqué sur le terrain, a mentionné le Québécois de 31 ans, nouveau venu chez les Alouettes après cinq années passées avec le Rouge et Noir d’Ottawa. De changer d’air et de me retrouver sur ce terrain où j’ai littéralement commencé à jouer au football, c’est incroyable.»

Camp d'entraînement des Alouettes: des frissons sur le terrain à Trois-Rivières
Martin Chevalier / JdeM

«D’être à la maison, devant la famille, il n’y a pas grand-chose qui peut égaler ça», a ajouté l’athlète originaire de Shawinigan, ayant signé une entente avec les Alouettes, en février dernier.

Une boucle à fermer plus tard

Si le camp se passe bien, Bourassa devrait normalement disputer une première saison avec les Alouettes. Il est appelé à succéder à Pierre-Luc Caron, nouvellement retraité, à titre de spécialiste des longues remises.

«C’est comme un cercle entier, mais j’espère que la boucle va se fermer seulement plus tard, pas dans un avenir rapproché, a noté celui qui porte le numéro 50. À chaque année, le but est de gagner sa place au camp d’entraînement. Je suis arrivé ici avec le couteau entre les dents, j’ai des choses à prouver. C’est une nouvelle équipe pour moi, je veux montrer ce que je peux faire, mais j’ai la ferme intention de gagner le poste.»

«Je connais Louis-Philippe depuis ses années universitaires avec les Carabins, et je sais tout ce qu’il peut apporter à notre équipe, affirmait le directeur général des Alouettes Danny Maciocia, au moment de l’embauche. C’est un vétéran dans le circuit, et il ne panique pas lors des situations sans lendemain, ce qui est d’une importance capitale à la position où il évolue.»

Chaude lutte chez les receveurs

Ailleurs sur le terrain, une bonne quinzaine de receveurs de passes américains sont rassemblés, engagés dans une lutte pour déterminer lesquels se tailleront une place avec les Alouettes en vue de la prochaine saison.

Maciocia a d’ailleurs indiqué qu’il avait passé la majorité de son temps, durant l’entraînement de dimanche, à reluquer les joueurs à cette position.

«J’ai passé la journée au complet à regarder nos receveurs et ça risque d’être encore le cas dans les prochains jours», a avoué Maciocia, rappelant les trous à combler à la suite des départs d’Eugene Lewis et Jake Wieneke durant la saison morte.

Le directeur général a mentionné avoir bien aimé ce qu’il a vu du petit Tyler Snead, mais également d’Austin Mack.

«Les choses vont devenir plus difficiles, à mesure que le camp va progresser, a toutefois estimé Maciocia. On va voir comment leurs jambes vont réagir avec la fatigue et comment ils réagiront avec la pression lors des matchs préparatoires. C’est tout un processus, mais on voit qu’il y a des joueurs qui pourront nous aider.»

«Il reste encore trois semaines et deux matchs préparatoires avant le début de la saison, mais je pense qu’on a quelque chose d’intéressant entre nos mains», a ajouté le directeur général. 

Pierre Karl Péladeau est là pour gagner 

D’abord en s’adressant aux joueurs, samedi soir, puis en se présentant au premier entraînement de l’équipe, dimanche après-midi à Trois-Rivières, le propriétaire des Alouettes, Pierre Karl Péladeau, a voulu marquer le début d’un nouveau chapitre pour le club. 

«Il y a eu beaucoup de distractions par le passé, mais c’est derrière nous, a-t-il fait valoir, devant les athlètes. Oublions toutes ces distractions, nous sommes ici pour gagner. Et vous ferez certainement partie de ça. Vous pouvez compter sur moi, je vais m’investir car je crois que c’est important.»

Camp d'entraînement des Alouettes: des frissons sur le terrain à Trois-Rivières
Martin Chevalier / JdeM

«Nous jouons pour gagner, a insisté M. Péladeau, en rappelant la manière de penser de son défunt père, Pierre, qui fut le fondateur de Québecor. Il voyait le monde des affaires de cette façon. Il n’était pas là pour faire de l’argent, il était là pour gagner.» 

«C’est réjouissant»

Dimanche, par une journée ensoleillée, le propriétaire se trouvait sur les lignes de côté au Stade des Diablos. Impressionné par les longues passes décochées par les différents quarts-arrières, il était accompagné de sa famille, dont ses enfants Henri et Gabriel, vêtus aux couleurs des Alouettes pour l’occasion.

«C’est agréable de venir faire un tour au camp d’entraînement et on a déjà très hâte aux premiers matchs, c’est assez impressionnant et c’est très réjouissant», a-t-il convenu, devant les médias. 

«Ça me donne l’impression d’avoir une équipe d’entraîneurs et de dirigeants qui sont très heureux», a souligné au passage M. Péladeau.

Parler avec son cœur

À propos des mots prononcés devant les joueurs la veille, le proprio est revenu sur cette initiative de livrer un tel discours, assurant avec le sourire qu’il n’avait pas longuement préparé l’allocution.

«C’est toujours plus sincère quand ça va vient du fond du cœur», a-t-il commenté, rappelant une fois de plus l’importance que les joueurs développent une bonne relation avec la communauté.

«En tant que président et chef de la direction de l’une des plus grosses entreprises montréalaises et comme individu, je crois que je peux amener quelque chose aux Alouettes, avait lancé M. Péladeau, en mars, lors d’une conférence de presse qui confirmait l’achat de l’équipe. Le sport, ça rassemble! Les gens se rassemblent dans la fierté qu’ils partagent pour leur équipe.»  

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