Grève à l’usine d’Agropur de Beauceville: près de 300 000 litres de lait gaspillés
Une entente de principe survenue lundi après-midi pourrait changer la donne
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Près de 300 000 litres de lait ont été gaspillés depuis le début de la grève déclenchée il y a une semaine par les 185 travailleurs de l’usine d’Agropur de Beauceville, mais une entente de principe survenue lundi après-midi devrait venir minimiser ces pertes.
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Une semaine à peine après le début de la grève, le syndicat de Teamsters a confirmé au Journal une information de TVA Nouvelles selon laquelle les travailleurs et la partie patronale ont conclu en après-midi une entente de principe, qui doit passer au vote mercredi.
Or, malgré cette bonne nouvelle, des centaines de milliers de litres de lait ont déjà été gaspillés ces derniers jours, selon ce qu'a appris Le Journal.
«Sur un surplus de 8,4 millions de litres de lait, on a pu en récupérer environ 8 millions de litres», a confirmé au Journal le porte-parole des Producteurs de lait du Québec (PLQ), François Dumontier.
«On ne parle pas de gaspillage parce que l’on essaye de le revaloriser, mais ce sont près de 300 000 litres qui ne seront pas utilisés pour des fins alimentaires», a-t-il poursuivi.
Au Journal, il dit avoir réussi à faire des dons de 60 000 litres de lait, mais qu’il aimerait pouvoir en offrir davantage à divers organismes.
«On a besoin de transformateurs pour le pasteuriser et l’embouteiller gratuitement pour faire des produits transformés», a-t-il souligné.
«Les producteurs préfèrent de beaucoup à ce que leur lait soit donné et serve à nourrir des gens, plutôt que d’être utilisé à des fins non alimentaires», a-t-il dit.
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Entente de principe
Pour Agropur, la grève de l’usine de Beauceville, où sont transformés trois millions de litres de lait par semaine, tombait mal et les cadres faisaient ce qu’ils pouvaient pour prendre le relais des opérateurs à la découpe du fromage et du beurre.
«Comme coopérative, on est préoccupé par la situation. On déploie tous les efforts possibles pour envoyer le lait vers d’autres usines», s'était désolé son porte-parole Guillaume Bérubé.
Or, lundi après-midi, une entente de principe est survenue entre les parties, ce qui augure bien pour la suite.
La semaine dernière, Marc Béliveau, permanent syndical à la Section locale 1999 du syndicat des Teamsters, avait défendu les demandes des opérateurs de l’usine, sans contrat de travail depuis plusieurs mois.
«Agropur paie les Beaucerons moins cher que les travailleurs ailleurs au Québec. Dans un contexte inflationniste, cette différence se fait encore plus sentir. Comment Agropur explique-t-elle cette différence?» avait-il dénoncé.
- Avec la collaboration de Zoé Couture