Comment mieux encadrer les gens vivant avec un trouble de santé mentale?
Plusieurs événements tragiques sont survenus dans les derniers mois au Québec impliquant des personnes dont l'état psychologique était ou semblait perturbé. Mercredi, le gouvernement du Québec a mandaté des experts pour évaluer s'il est possible d'en faire plus pour ces personnes.
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Le gouvernement souhaite savoir si la loi qui protège les individus pouvant être dangereux pour eux-mêmes ou pour autrui est toujours d’actualité et si elle doit être modifiée.
Le ministre Lionel Carmant a mandaté l’Institut québécois de réforme du droit et de la justice pour effectuer des analyses. L’objectif est de mieux comprendre les enjeux et les défis qui persistent sur le terrain et qu’elle est la réalité actuelle pour et voir si des correctifs doivent être apportés. Des recommandations seront faites à la suite de ces analyses.
Des drames qui se succèdent
Les événements tragiques se sont succédé au cours des derniers mois dans la province. Des drames impliquant des personnes vivant avec un trouble de santé mentale. Il y a deux semaines, une septuagénaire a d’ailleurs été sauvagement attaquée dans son logement, à Jonquière. Son assaillant, Gabriel Talbot, est un récidiviste qui vit avec des problèmes de santé mentale.
La fille de cette septuagénaire souhaite que des correctifs soient apportés afin de mieux encadrer les personnes qui peuvent être un danger pour elles-mêmes ou pour les autres.
«Il devrait y avoir des appartements pour les encadrer. S'il y a des îlots pour les personnes handicapées physiquement ou mentalement, pourquoi ils n'auraient pas leur propre îlot? Quelqu’un d’autre doit vérifier si tout va bien. Je suis préposée aux bénéficiaires, j’ai déjà travaillé dans les îlots. Ces maisons-là, c’est de l’encadrement. Ils partent le matin, ils savent qu’ils vont bien, ils donnent la médication. Peut-être que ça ne serait jamais arrivé s’il avait été encadré», a dit Julie Tremblay, dont la mère a été sauvagement agressée dans son logement de Jonquière.
Quant à l’analyse qui doit être faite au sujet de cette loi, le gouvernement ne s’est pas prononcé sur les délais que ça implique. Une chose est sûre, les recommandations qui seront émises à la suite de ce travail permettront de voir si des changements s’imposent et dans quelle mesure.