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La nouvelle vedette de l’Alliance de Montréal «se sent mal de ne pas parler français»

La nouvelle vedette de l’Alliance de Montréal «se sent mal de ne pas parler français»
Thierry Laforce / Agence QMI

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MONTRÉAL - À peine arrivé dans la Belle Province, le vétéran de quatre saisons dans la NBA Treveon Graham, nouvelle addition de l’Alliance de Montréal, semble déjà avoir compris la réalité linguistique du Québec.

Natif de Washington D.C., Graham a un bagage inégalé parmi les membres actifs et anciens du club montréalais de la Ligue élite canadienne de basketball (LECB). Il a joué à Charlotte, Brooklyn, Minneapolis et Atlanta dans la NBA et a même représenté les États-Unis lors des qualifications de la Coupe du monde FIBA.

À travers ses nombreuses aventures dans le basketball professionnel, Graham a eu vent des mérites de Montréal et a rapidement compris l’importance de se débrouiller dans la langue de Molière dans la capitale francophone de l’Amérique du Nord.

«Tout ce que je savais au sujet de Montréal, je l’ai appris de coéquipiers que j’ai côtoyés par le passé, a-t-il lancé lors du point de presse de début de saison de l’Alliance. Ils me disaient que c’est une superbe ville. C’est la première fois que je viens ici et à ce jour, tout est beau.»

«Une chose que je tiens à faire est d’apprendre le français. Je me sens mal de ne pas parler cette langue et que les gens doivent changer pour m’acclimater. Je vais en apprendre autant que possible pendant que je suis ici.»

La nouvelle vedette de l’Alliance de Montréal «se sent mal de ne pas parler français»
Thierry Laforce / Agence QMI

Même son de cloche du côté du nouveau venu Ahmed Hill, qui a passé la saison dernière avec les Nighthawks de Guelph.

«J’ai pris des cours de français à l’école secondaire et au collège, a-t-il révélé. J’aimerais me rafraîchir la mémoire et peaufiner mon français.»

Graham et Hill ne comprennent peut-être pas l’ampleur de la tâche que représente l’apprentissage du français, mais on ne peut que saluer leur volonté, surtout que la saison de la LECB ne dure que quelques mois. Par ailleurs, le remplacement du francophone Vincent Lavandier par l’Américain Derrick Alston au poste d’entraîneur-chef ne contribuera pas à l’utilisation du français dans l’équipe.

«Montréal, c’est supposé être une ville qui parle anglais et français, a toutefois nuancé le Québécois Alain Louis, un des trois joueurs qui seront de retour après avoir disputé la saison 2022. Je pense que ça devrait être en anglais, parce que la majorité [du vestiaire] est anglophone. Ce ne sera pas un problème pour nous.»

Pas d’amour pour les perdants

Les partisans montréalais ont d’abord et avant tout montré qu’ils parlaient la langue du basketball lors de la saison inaugurale. L’Alliance a attiré plus de fidèles que n’importe quelle autre formation de la LECB en 2022, et a dévoilé avoir dépassé le cap des 1000 abonnements en vue de la présente campagne.

Encore une fois, l’équipe bâtie par le directeur général Joel Anthony a établi une nouvelle marque dans la ligue canadienne. Pour que l’engouement perdure, néanmoins, l’Alliance n’aura d’autre choix que de faire mieux qu’une fiche de quatre victoires et 16 défaites.

«La première année, les gens sont curieux et ils viennent, a expliqué la vice-présidente des opérations du club, Annie Larouche. Mais il faut qu'ils aiment ça, sinon ils ne reviennent pas. Il faut garder un niveau élevé.»

«On le sait: Montréal n'a pas d'amour pour les perdants.»

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