Montréal, «le meilleur endroit où jouer» au Canada
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MONTRÉAL – L’Alliance a connu un succès monstre aux guichets lors de sa première saison, mais pour que l’équipe de la Ligue élite canadienne de basketball (LECB) devienne un incontournable des étés québécois, elle aura besoin de la contribution de tous.
Et à ce jour, on ne peut remettre en doute l’amour des Québécois pour leur équipe de basketball professionnelle. Plus de 1000 abonnements ont déjà trouvé preneur pour la saison 2023, et on voit de plus en plus de gens arborer des vêtements aux couleurs de l’équipe.
«J'ai plusieurs amis qui jouent dans la LECB, et ils disent tous la même chose : c'est le meilleur [endroit] où jouer, la meilleure atmosphère. Chaque match, qu'on gagne ou qu'on perd, les partisans étaient incroyables», a dit le joueur Nathan Cayo, de retour pour une deuxième campagne, lors du point de presse de début de saison à l’Auditorium de Verdun, mercredi.
Le nouveau directeur adjoint et entraîneur adjoint de l’équipe, Charles Dubé-Brais, a été aux premières loges de la construction d’équipes en France et en Chine dans les dernières années. Il a ainsi pu comprendre l’importance de l’implication de la communauté pour assurer la pérennité d’une nouvelle organisation.
«En Europe et ailleurs, la réelle volonté, c’est celle de la ville et des gens qui y habitent, a-t-il détaillé. En Amérique du Nord, le problème qui s'est souvent posé, c'est que les gens attendent de voir si ç'a du succès pour s'investir. Si j'ai un appel à faire aux Montréalais, c'est de tout faire pour que ça fonctionne. On a besoin de la contribution de la Ville, des entreprises privées et des Montréalais de base qui aiment le basket.»
«Enfin!»
Si le rêve de voir une équipe de la NBA naître à Montréal peut sembler lointain, la culture du basketball s’y établit tout de même à la vitesse grand V.
Plusieurs éléments, dont l’avènement de Québécois dans le circuit Silver, ont catalysé l’enthousiasme de la Belle Province pour le sport de Michael Jordan, selon Dubé-Brais. Il s’est d'ailleurs réjoui d’enfin avoir la possibilité de gagner sa vie sur sa terre natale.
«Il y a un côté [de moi] qui dit: “Enfin!”, a-t-il lancé, le ton rieur. Il était temps, d’une certaine façon. C’est comparable au soccer ; ce sont les sports les plus populaires à travers la planète. J’ai grandi dans les années 1990 à ne jouer qu’au hockey et au baseball. Je n’ai rien contre ces sports, mais on est une exception.»
Un peu à l’instar de son nouvel instructeur, Cayo a dû quitter sa province natale pour poursuivre au plus haut niveau, lors de son séjour à l’université Richmond, de 2017 à 2022. À son sens, le basketball a fait des pas de géants au Québec entre le début de son stage collégial et aujourd’hui.
«C'est incroyable, a-t-il constaté. Depuis que je suis parti, on a quatre ou cinq joueurs dans la NBA et tellement de joueurs dans la NCAA. Je pense que Montréal commence à être reconnue pour le basket.
«Surtout pour les jeunes qui grandissent, c'est une motivation de voir qu'il y a des gens comme eux qui peuvent aller au plus haut niveau.»
Même si l’Alliance s’est considérablement améliorée avec l’arrivée des joueurs américains Blake Francis, Ahmed Hill et Treveon Graham, elle sera une fois de plus bien représentée par des talents locaux. Parmi les 13 joueurs qui se sont entendus pour la campagne 2023, qui débutera le 26 mai prochain, neuf sont Québécois.
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