Ouananiche, la saison est commencée
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Si vous désirez découvrir ce poisson combatif qui abonde dans les eaux du lac Saint-Jean, c’est le temps ou jamais. L’espèce emblématique de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean saura vous procurer des sensations fortes parce qu’elle ne se livre pas facilement.
Combattre un jour une ouananiche, c’est une piqûre qui reste marquée dans l’esprit des pêcheurs qui ont eu cette chance. Ce saumon d’eau douce, comme le nomment souvent les pêcheurs, livre des combats épiques en sautant hors de l’eau et en vidant le moulinet.
Depuis des années, la Corporation de LACtivité Pêche Lac-Saint-Jean, la CLAP, œuvre au développement de l’espèce, pour les pêcheurs sportifs.
« Pour une rare fois, nous ne sommes pas en mesure de faire une prédiction sur ce que sera la saison parce que l’été dernier, le ministère n’a pas pu mesurer l’abondance de l’éperlan dans le lac Saint-Jean, en raison d’un bris majeur sur le bateau de travail », explique le directeur général de la CLAP, Marc Archer.
« C’est sur cet élément que l’on peut suivre la ressource et faire des prédictions. Même si nous ne pouvons pas faire une prédiction fiable, je suis quand même optimiste, compte tenu de ce qui s’est passé dans les dernières années. »
En 2020, la saison a établi un record.
« Oui, nous avons eu un record, mais ça ne peut pas toujours être comme cela. En 2021 et 2022, l’abondance de la ressource était à peu près la même et ce furent des saisons de pêche dans la moyenne. »
Dans les faits, il y a eu 6800 captures totales de ouananiches, incluant les remises à l’eau. Les pêcheurs ont conservé 5000 ouananiches.
Gérer en fonction de l’éperlan
Depuis plusieurs années, la CLAP développe une méthode de gestion qui porte ses fruits. Un des points majeurs, c’est de maintenir la population d’éperlans à un bon niveau pour permettre à la ouananiche de bien se nourrir.
« Depuis que nous gérons en fonction des stocks d’éperlans, les variations d’une année à l’autre sont beaucoup moins prononcées qu’elles ne l’étaient auparavant. En 2017, nous avions aménagé 25 frayères pour l’éperlan. Cette année, nous en avons aménagé 22 qui sont deux fois plus grandes, ce qui a permis de tripler la superficie de frayères pour l’éperlan.
« Après l’aménagement de 2017, les trois années de suivis nous ont permis de constater que le secteur aménagé avait produit 3,3 fois plus d’éperlans. Alors, en triplant cette année, nous devrions connaître de très bons résultats. »
Respecter les règles
Si on revient à la pêche, le DG avait ce message pour les amateurs.
« Dans le secteur face à Mashteuiatsh, il y a un périmètre de pêche traditionnelle au filet maillant. C’est très bien balisé. Nous demandons aux pêcheurs d’éviter ce périmètre.
« Cette entente permet aux Innus de pratiquer leur pêche et en même temps, à tous les autres amateurs de pouvoir tenter de déjouer la ouananiche partout ailleurs sur le lac. De toute façon, c’est connu de la grande majorité des pêcheurs qui viennent chez nous. »
Pour le quota, il demeure le même, soit deux ouananiches comme limite de prise et de possession quotidienne. Cette mesure s’applique à chaque détenteur de permis de pêche.
« Je crois que la meilleure chose à faire pour les amateurs, c’est de se rendre sur notre site internet claplacsaintjean.com où toutes les informations pertinentes sont disponibles.
« Les pêcheurs doivent acheter leur autorisation de pêcher sur le site. Aussi, ils pourront y trouver les informations concernant les services de guides reconnus par notre organisation. Je crois que nous allons connaître encore une belle saison. »
Les coûts des autorisations de pêcher sont de 10 $ pour un pêcheur pour une journée ou 18 $ pour une famille. Il y a le tarif annuel individuel qui est de 75 $ ou familial annuel pour 100 $.
En terminant, si vous capturez toutes autres espèces de poissons, vous devez obligatoirement faire la remise à l’eau parce que la pêche pour le doré et autres ouvrira seulement le 1er juin.