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Les Nordiques à Québec, rien n’est fini

ambiance du match des Remparts de Quebec
Photo d'archives, Didier Debusschère Le petit aréna d’Arizona State University à Tempe n’a rien à voir avec le Centre Vidéotron de Québec.

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Les Coyotes de l’Arizona vont disputer leur prochaine saison dans le petit aréna d’Arizona State University à Tempe. C’est discret comme endroit, mettons que c’est la formule polie. Rien à voir avec le Centre Vidéotron.

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Et Tempe n’a certainement pas de leçon à donner à Québec. Ni Glendale d’ailleurs. Et si les Coyotes arrivent à survivre dans le désert de l’Arizona, je ne vois pas d’autre endroit que l’aréna des Suns de la NBA dans le centre-ville de Phoenix.

Pour avoir une meilleure idée, sachez que Glendale et Tempe sont éloignées de 35 ou 40 kilomètres de Phoenix et de 80 kilomètres l’une de l’autre. Scottsdale est encore plus éloignée. Y ont beau dire que l’agglomération urbaine compte quatre millions d’habitants, ça coûte cher de gaz pour se visiter ! Tempe fait 161 000 habitants. 

Cela dit, tous ceux qui suivent les affaires et le hockey ont déjà compris que Gary Bettman ne lâchera pas la poire et va tenter de trouver une solution pour que la télévision américaine et les agences de publicité nationales puissent vendre à Ford, GM, Costco et les autres un marché couvrant tous les États-Unis. Déjà qu’Atlanta, la plaque tournante du sud-est, n’est pas couverte par la Ligue nationale...

HOUSTON ET APRÈS UNE EXPANSION

J’ai eu le plaisir de visiter Houston. Comme Austin. Rien comme une ride de moto pour flairer le sens du vent dans les villes. Austin, ville sophistiquée, a déjà son Grand Prix de Formule 1. Houston, ville de pétrole et d’argent, a déjà eu les Aeros de l’Association mondiale avec la famille Howe. Et avant, Serge Savard et Guy Lapointe ont eu le plaisir d’y jouer avec les Apollos. 

Les Coyotes vont sans doute se ramasser à Houston pour le cash et pour renforcir la situation du hockey au Texas où les Stars sont bien seuls les mois d’automne et d’hiver quand les Rangers et les Cowboys font les fous. 

C’est donc sans espoir pour Québec ?

Pas d’accord. Pas d’accord pantoute. Québec fait la démonstration que c’est une ville folle de hockey. Et soit dit en passant, les prix des matchs aux Remparts dans la finale ne sont pas si loin du prix d’une partie des Panthers de la Floride au mois de décembre. 

Les choses ont évolué. Ce n’est pas par un déménagement que Québec aura une chance de retrouver ses Nordiques chéris. Il reste à voir si une expansion est possible pour la Ligue nationale.

UNE EXPANSION POSSIBLE

Tout le monde s’attarde sur le chiffre magique de 32 équipes dans la Ligue nationale. Il y en a 30 dans la NBA et le baseball majeur. La NFL en a 32 elle aussi. 

Mais il y a une différence énorme. La NBA a 29 équipes aux États-Unis et les Raptors à Toronto. Même chose au baseball. Les Blue Jays et 29 équipes aux États-Unis. Quant à la NFL, ses 32 équipes sont situées aux USA.

La Ligue nationale de hockey a sept clubs au Canada et seulement 25 aux États-Unis. Il suffit de savoir lire une carte géoéconomique du pays pour réaliser qu’il reste au moins quatre ou cinq marchés à développer. Kansas City en est un. Atlanta, qu’on trouve cela ironique ou pas, est un marché incontournable. La réussite colossale du soccer le confirme.

Or, la guerre en Ukraine va finir par finir. On l’espère. Il y a une limite à détruire un pays. Le hockey va donc pouvoir continuer à puiser dans les pays scandinaves, en Russie, en Allemagne, en Suisse, sans parler des États-Unis pour nourrir ses équipes. Et on l’a vu avec Vegas et Seattle, la façon de procéder aux dernières expansions a permis aux fans de triper à fond dès les débuts de la franchise. 

Je pense que Québec aura une autre chance dans les quatre ou cinq prochaines années.

Et si vous avez lu attentivement la déclaration de Martin Tremblay de Gestev et Québecor hier, j’espère que vous avez compris que ça voulait dire que Pierre Karl Péladeau est toujours partant si quelqu’un ouvre le bal.

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