[PHOTOS] Une maison bigénération... dans un conteneur
Une femme de 73 ans a troqué son condo pour une résidence de 320 pieds carrés chez sa fille
Une septuagénaire qui habite depuis cinq ans dans une maison conteneur de 320 pieds carrés accolée à la résidence de sa fille à Longueuil vit le parfait bonheur en famille.
Sylvie Sauvé a troqué son condo pour emménager, en décembre 2018, dans sa maison conteneur que lui a construite son fils Patrick Sauvé, copropriétaire de l’entreprise Highcube. Adaptée à tous ses désirs, cette habitation lui permet de garder son indépendance, tout en vivant sur le terrain de sa fille, Geneviève Sauvé.
«La seule chose qui nous relie, c’est un tuyau pour l’eau et l’électricité», avance la femme de 73 ans.
Fière de sa famille tissée serrée, cette mère de quatre enfants peut voit régulièrement sa fille, le conjoint de celle‐ci et ses deux petits enfants. Tous échangent des services ou des bisous au quotidien, que ce soit la bonne soupe sur le poêle ou le coup de main du gendre protecteur.
«On s’entraide. Tout le monde est gagnant», commente Mme Sauvé.
Synonyme de confort et sécurité, sa maison conteneur attire toute la parenté, qui vient souvent la visiter.
«C’est devenu un point de ralliement. Je trouve ça fantastique», s’exclame celle qui souhaite que ce lieu soit sa dernière demeure.
Un modèle à suivre
Geneviève Sauvé est rassurée de savoir sa mère autonome et en pleine santé. Cependant, elle veut être près d’elle et présente lorsqu’elle en aura davantage besoin, à l’image des cultures qui l’ont inspirée durant ses voyages internationaux.
«Les personnes âgées sont intégrées à la famille et sont très importantes. Il y a une cohabitation avec plusieurs générations. Ça amène la sagesse et de belles relations», partage la quadragénaire.
De plus, la maison conteneur permet à chacun de vivre sa vie en toute liberté.
«C’est un modèle qui peut vraiment servir la société québécoise. C’est très possible et faisable», dit-elle.
Collaboration impeccable
Patrick Sauvé soutient que l’aménagement de cette maison conteneur n’a connu aucune embûche.
«On a été agréablement surpris. L’urbaniste avec qui on a discuté à la municipalité de Longueuil a été vraiment très ouverte, très accommodante. Elle nous a beaucoup accompagnés dans le dossier», souligne-t-il.
Selon le constructeur, le fait qu’il s’agissait d’un projet bigénérationnel a facilité l’obtention des permis municipaux.
«L’unité étant accolée à la résidence principale, elle n’est pas considérée comme une minimaison au même titre que si elle était indépendante sur un terrain. Vu que ça faisait partie d’un ensemble, c’était plus facile à installer», explique-t-il.
En raison de la proximité de la maison adjacente et des voisins, une peinture anti-feu a été ajoutée ainsi qu’un gypse pare-feu à l’extérieur.
«On a fait faire nos plans. On a présenté des élévations qui respectaient les normes exigées. Dans l’optique qu’on était dans les règles, la municipalité a été vraiment impeccable», conclut-il.