Pur Instinct: le nouveau sport qui fait fureur dans les écoles du Québec
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Quand l’ancien joueur étoile du basketball du Rouge et Or Dominique Soucy a créé Pur Instinct en 2011, c’était avant tout pour aider des athlètes à progresser dans leur discipline. Aujourd’hui, son bébé est devenu grand, au point il a fait des petits dans des centaines d’écoles au Québec.
Jeudi, pendant toute la journée, à l’Académie Saint-Louis, des centaines de jeunes se donnaient pour ce sport qui se veut un heureux mélange de basketball, football, soccer et rugby.
Sans tomber dans un laborieux exercice d’énonciation de règles, disons qu’il faut se déplacer d’une ligne de but à une autre à trois contre deux sans se faire toucher, en passant constamment le ballon. Le nom Pur Instinct évoque la prise de décision qui doit être extrêmement rapide, instinctuelle.
«L’aspect mental du sport n’est pas assez souvent abordé et avec Pur Instinct, c’est ce qu’on recherche. C’est un sport où il faut que tu bouges, tu ne peux pas niaiser. Le but n’est pas forcément de faire en sorte que les jeunes deviennent des joueurs de Pur Instinct, mais qu’ils progressent dans leur sport par Pur Instinct», explique le fondateur, Dominique Soucy.
Popularité grandissante
À Québec seulement, pas moins de 125 écoles ont adhéré au concept, qui tend à se multiplier aussi à Montréal, Gatineau et Ottawa. Le sport n’est plus si nouveau, mais il prend véritablement son envol.
«J’ai organisé environ 300 heures de Pur Instinct un peu partout en 40 jours dans les dernières semaines. Des fois, je commence à me sentir comme si j’étais en tournée et que je ne sais même plus quel jour on est ni dans quelle ville je suis!» raconte l’ancien basketteur en poussant un grand rire.
Soucy est même parvenu à faire embarquer dans le tourbillon plusieurs anciens joueurs de la NFL, de la NBA et de la MLS lorsqu’il a fait des arrêts aux États-Unis à New York, Los Angeles, Miami et Atlanta.
Il estime qu’à l’heure actuelle, quelque 50 000 personnes ont joué à Pur Instinct et qu’il y aurait plus de 1500 adeptes réguliers, un chiffre qui tend à monter en flèche.
Sport inclusif
Le succès de Pur Instinct s’explique entre autres par le fait qu’il n’impose pas de barrière de sexe, d’âge ou de spécialités sportives.
«Les écoles ont embrassé cette approche inclusive. Plusieurs se sont mis à se dire: pourquoi s’imposer une structure rigide quand tu peux pratiquer un sport intense qui regroupe des gars avec des filles?
«Pourquoi laisser les gars de football dans un coin et les filles de soccer dans l’autre, quand tout ce beau monde peut être regroupé? C’est rare, de penser comme ça dans un sport collectif», plaide celui qui développe à la fois le volet communautaire et événementiel de son sport.
Ce lundi, le championnat Pur Instinct de Québec se déroulera au Campus Notre-Dame-de-Foy avec différents volets du matin au soir.
Étant donné la croissance de son sport, Dominique Soucy s’attend dès la prochaine année à ce que Pur Instinct soit intégré à différents festivals. Il est même en contact avec le comité organisateur du prochain Super Bowl, à Las Vegas.