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Le 6e trou d’Oak Hill: «le plus difficile que j’aie joué», affirme Scottie Scheffler

Les participants au Championnat de la PGA d’Amérique en bavent sur la longue normale 4 de 505 verges

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ROCHESTER | Déjà sans la pluie et les vents, le sixième trou du East Course d’Oak Hill se veut un monstre franchement difficile à dompter l’instant d’une vingtaine de minutes. En ajoutant les éléments aujourd’hui, c’est une brute qui fait déraper une ronde.

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Des 23 joueurs qui figurent dans le top 20 du Championnat de la PGA d’Amérique après que tous les joueurs furent passés par le fanion surnommé «Double Trouble» cet après-midi, huit ont inscrit des bogueys. 

Il ne s’y est inscrit que quatre moineaux en troisième ronde. En contrepartie, on y a compté 31 bogueys et six doubles bogueys. Au total, les 76 joueurs participant aux rondes finales y ont présenté un rendement de 39 coups au-dessus de la normale. 

Les statistiques du sixième trou d’Oak Hill lors de la troisième ronde du Championnat de la PGA d’Amérique 2023.
Capture d’écran PGA d’Amérique
Les statistiques du sixième trou d’Oak Hill lors de la troisième ronde du Championnat de la PGA d’Amérique 2023.

505 verges de problèmes

Cette interminable normale 4 mesure 505 verges. L’allée, relativement étroite à l’aire d’atterrissage du coup de départ, est légèrement orientée vers la gauche, où deux fosses guettent les coups légèrement tirés. Un ruisseau serpente à sa droite, près des marécages, où Tom Kim s’est notamment embourbé dans la boue jeudi. Les vents de travers compliquent la vie des golfeurs.

Des gradins et des loges longent la gauche de l’allée et du vert au sixième trou d’Oak Hill.
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Des gradins et des loges longent la gauche de l’allée et du vert au sixième trou d’Oak Hill.

La précision depuis les tertres est primordiale, car un court deuxième coup pour se replacer en jeu dépend de la position de la balle dans l’herbe longue. «Allen’s Creek» traverse ensuite l’allée à une centaine de verges du fanion pour ensuite longer la gauche du vert. Évidemment, la droite de celui-ci est protégée par une fosse. Dans cette troisième ronde, le fanion est de plus placé dans le coin arrière gauche de la surface, près du ruisseau. 

Après la deuxième ronde, hier, plusieurs golfeurs ont poussé un long soupir en réfléchissant à cette bête où 27 joueurs avaient gaffé en inscrivant un double boguey ou pire. 

Franchement dur

«En fait, c’est peut-être le trou le plus difficile que j’aie joué, a lâché Scottie Scheffler. Je ne sais pas ce que les autres en disent, mais il est franchement dur.» 

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Celui qui occupe le deuxième rang mondial n’a pas à s’inquiéter. Ce constat est généralisé dans sa confrérie. 

Mito Pereira a lui aussi raconté son expérience hier soir. «Le vent soufflait en plein visage avec de l’eau sur la droite et autour du vert. L’herbe longue ne pardonne pas. J’ai approché le fanion avec un fer 4 et réussi à sauver la normale. Il est incroyablement difficile.»

Les stratégies diffèrent. Du tertre, les golfeurs utilisent les bois de départ et d’allée afin d’éviter les obstacles et d’attaquer différemment le drapeau. Hier, le Canadien Corey Conners a frappé un bois d’allée depuis le tertre. Sa balle a franchi 296 verges et terminé sa course dans l’herbe longue. Il a pu en sortir avec un fer long pour sauver la normale.

Selon les données compilées par Elias Sports Bureau, cette normale 4 a atteint une moyenne de 4,75 coups après la deuxième ronde. Pour remettre les choses en perspective, le circuit de la PGA a compté 90 normales 5 qui ont affiché une moyenne plus basse. 

Hier, «Double Trouble» a même atteint une moyenne de 4,808 coups. Un surplus moyen de 0,8 coup au-dessus de la normale, sur un seul trou, ne s’était pas vu au Championnat de la PGA d’Amérique depuis 30 ans. 

Dans un tournoi du Grand Chelem, toutefois, la très difficile normale 4 du 14e de Shinnecock Hills lors de l’Omnium américain de 2018 avait présenté une moyenne de 4,814 coups. 

Autres brutes

Et les problèmes ne s’arrêtent pas une fois la balle au fond de la coupe du 6e fanion d’Oak Hill. Des normales 4 de 461, 429 et 485 verges s’enchaînent jusqu’au neuvième. 

Le golfeur danois Nicolai Hojgaard réagit à un coup de départ raté au tertre du neuvième trou d’Oak Hill.
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Le golfeur danois Nicolai Hojgaard réagit à un coup de départ raté au tertre du neuvième trou d’Oak Hill.

D’ailleurs, ce neuvième fanion est le plus difficile de la troisième ronde avec une moyenne de 4,569 coups. 

Sept des neuf trous les plus difficiles de cette semaine se trouvaient à l’aller, selon les statistiques du parcours à l’issue de la deuxième ronde. La dernière fois que ça s’était vu, c’était à Inverness en 1993. Paul Azinger avait soulevé le trophée Wanamaker.

Et les amateurs du dimanche?

Si les pros en bavent au sixième drapeau cette semaine, qu’en ferait un amateur moyen jouant environ 90? 

S’il prenait le départ depuis les tertres des pros, l’allée débute à près de 250 verges devant lui. Le ruisseau se trouve alors à environ 180 verges du début de l’allée. 

Sans gaffe, il devrait donc atteindre le vert au troisième coup. En ajoutant deux roulés, un boguey sauverait les meubles. 

Sinon, les situations peuvent être nombreuses... comme les figures inscrites à la carte. Un bonhomme de neige à 25 degrés Celsius, c’est fâchant. 

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