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Qui est ce Michael Block dans le top 10 du Championnat de la PGA?

Le professionnel de club en Californie figure dans le top 10

Qui est ce Michael Block dans le top 10 du Championnat de la PGA?
Getty Images via AFP

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ROCHESTER – Michael Block avait visé un objectif bien clair en se pointant à Rochester en début de semaine. Il voulait briser la normale tous les jours. Seul problème, c’est que les bottines ne suivaient pas les babines. Le pro d’un club en Californie avait planifié son retour à la maison... aujourd’hui!

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Bien qu’il voulait réaliser l’impossible, son équipe et lui avaient réservé des billets d’avion de retour vers la côte ouest pour ce matin. Les dieux du golf lui ont réservé une autre aventure: celle de jouer aux côtés de Justin Rose en troisième ronde du Championnat de la PGA alors qu’il se retrouve dans le top 10. 

Il est seulement le deuxième professionnel de club de la PGA, depuis 20 ans, à avoir percé le top 20 à l’issue de 36 trous.

Le sympathique homme de 46 ans figure au tableau principal et se tiraille même avec la crème du golf mondial, une élite qu’il a même quasi dominée en début de deuxième ronde, hier matin, jusqu’à ce que ces mêmes dieux le ramènent un peu sur Terre, sur la normale 3 du cinquième. Il y a complètement raté son coup de départ, qui a abouti à 58 verges devant lui, après avoir frappé un arbre à sa droite et presque assommé un spectateur – un double boguey l’a ramené à égalité à la normale. 

L’enseignant en lui l’a aussi ramené à la raison pour corriger la mauvaise tendance qui s’installait dans son élan. 

Près de ses racines

Inconnu du public en débarquant à Oak Hill, Block livre un inspirant récit depuis le début de la semaine: celui de croire en ses moyens et de faire sa place peu importe ses origines. Il est aussi la voix des quelque 30 000 professionnels de club dispersés à travers les États-Unis. 

Block n’en est pas à sa première présence à ce championnat. Il y participe une cinquième fois. Et à vrai dire, sur des parcours aussi exigeants, il n’a jamais l’air fou. Il est le seul parmi le groupe de 20 pros de club inscrits à ce tournoi à avoir résisté au couperet. 

Il compte aussi 24 départs sur le circuit de la PGA, ayant résisté à quatre couperets, notamment à l’Omnium Farmers en 2014. 

Mais le golfeur ne court pas les événements du circuit professionnel, il connaît ses racines. 

«Je suis un pro de club local. C’est mon job. Je ne frappe pas des tonnes de balles. Les gens croient que j’ai le meilleur travail au monde. C’est vrai. Mais j’ai une direction de club qui m’offre beaucoup de soutien et qui me laisse jouer», a relaté le pro du club semi-privé Arroyo Trabuco, situé au sud d’Anaheim.

«Toutefois, je ne frappe même pas un panier de balles par semaine, a-t-il ajouté avec honnêteté. Je pratiquais beaucoup plus jeune. Là, je suis vieux et mon élan en souffre. Je réussis par contre à le comprendre et le corriger assez rapidement quand il est déréglé.»

Avec Cantlay et Hossler

Sa confiance n’est pas étrangère à ses rondes amicales à la maison où il s’exécute avec Patrick Cantlay et Beau Hossler. Il réussit à tirer son épingle du jeu et leur arracher quelques gains. 

«Mon jeu n’est pas tout à fait à leur niveau, mais il n’est pas très loin. Je peux rivaliser sans l’ombre d’un doute.»

Justement, Block inscrit sur ses balles le mot Why? (Pourquoi?) qu’il met en évidence sur les tertres. 

Qui est ce Michael Block dans le top 10 du Championnat de la PGA?
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Autrefois, il doutait en ses capacités. En pleine bataille pour un titre dans un championnat, il s’est alors dit qu’il méritait autant la victoire que son rival. 

«Pourquoi je ne pourrais pas le gagner. Pourquoi ne pourrais-je pas placer la balle à trois pieds du fanion et caller le roulé? se questionnait-il. Je me disais alors: pourquoi pas? C’était mon dicton. Je l’ai alors inscrit sur mes balles.»

En pleine qualification pour l’Omnium américain de 2007, Block devait caler un roulé de 22 pieds pour gagner son ticket vers Oakmont. Son cadet lui avait alors murmuré l’enjeu. 

Avant de s’exécuter, il s’est dit: «Pourquoi pas?»

Et il a réussi. Il a ainsi participé à un premier grand chelem à l’Omnium des États-Unis. 

Alors, pourquoi pas gagner cette semaine? 

«Ce serait l’ultime objectif, a réagi Block. Je veux rivaliser avec ces gars. Ça, je le promets.»

Pourquoi pas...?

Après tout, il a dû changer ses plans de voyage hier. Il a réservé son logement jusqu’à demain. 

Et il ne doit retourner donner des leçons que lundi.

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