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Techniques efficaces pour le doré

Patrick Campeau
Photos Fournies par Patrick Campeau En vous inspirant des diverses techniques utilisées par les guides dans leur patelin, vous pourrez certainement tirer votre épingle du jeu au cours des prochaines semaines. Bonne saison.

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Bien que la saison ait débuté la semaine dernière dans le secteur de Montréal, elle commençait officiellement hier dans plusieurs autres régions du Québec.

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Afin de vous donner un coup de pouce pour déjouer les percidés qui animent vos discussions depuis longtemps, j’ai questionné quatre guides à savoir quelles sont les approches qu’ils privilégieront le plus au cours des 15 à 20 premiers jours de la saison. Voici leurs conseils.

Lac Saint-Louis

Jusqu’à ce que l’eau atteigne une température de 65 à 68 °F (18 à 20 °C), Marc-André Paquette fera pêcher sa clientèle à la traîne lente à une vitesse de 1,6 à 2 m/h dans les secteurs de Pointe-du-Moulin et de L’Île-Perrot, à proximité de la centrale de Beauharnois, à la sortie de la rivière Châteauguay, ainsi que le long du Chenal Bleu. Il recherchera principalement les intersections entre le courant principal et les contre-courants. Le long de ces accalmies, en bordure des structures, à une profondeur de 3 à 7 mètres, il exploitera un poisson-nageur de grande plongée comme un Yo-Zuri DD Walleye, un Rapala Shad Rap ou un Deep Husky Jerk. Il se servira d’une canne à action parabolique avec du fil tressé de 20 livres de résistance au bout duquel il aura noué un bas de ligne en fluorocarbone de 10 lb/test. 

► Pour en apprendre davantage, composez le 819 640-2264 ou visitez le site guidepechemapaquette.com.

Lac Saint-Pierre

Au cours des 10 à 12 prochaines journées, quand Alec Delage et sa clientèle cibleront les dorés noirs, ils pêcheront quasi uniquement à la dandinette, avec des jigs d’une once, garnie avec un Phenom Mister Twister et un trépied remorque positionné dans la queue. Le fil utilisé sera une tresse de 15 lb/test avec avançon de 50 cm en fluoro de 10 livres. Ils exploiteront des profondeurs de 8 à 12 mètres. 

Les secteurs prisés seront les talus de la voie maritime à la hauteur de la bouée 110, près des barrages à l’extérieur des zones interdites jusqu’au 28 mai, à la jonction de la rivière Richelieu près de l’escarpement du fleuve, ainsi qu’à proximité de l’entrée du Chenal aux Corbeaux. 

Pour ce qui est des dorés jaunes, ils pêcheront les pointes d’îles avec des jigs entre 3/8 et 1 once équipés d’un Phenom brun ou noir et chartreuse. La pointe des hameçons sera recouverte d’un ver de terre pour rehausser l’aspect olfactif. En plus de la jig verticale, ils se positionneront au large et lanceront les appâts vers les sites moins profonds. Ils les récupéreront en les faisant sautiller. La pêche à la traîne avec des poissons-nageurs ou un ChatterBait le long des lignes d’herbes à une vitesse de 0,8 à 1,3 m/h sera également une approche fort productive. 

L’ensemble des îles de l’archipel en début d’année est un endroit à essayer, tout comme la bordure de la batture Saint-François, ainsi que les îles de roches et les phares au centre du lac. 

► Pour en savoir plus, téléphonez au 450 271-6139 ou lorgnez du côté du site guidealecdelage.com.

Fleuve Saint-Laurent

Pour attraper un de ces percidés jaune ou noir autour de Montréal, Sylvain Fishon Thibeault se servira d’un harnais à ver de couleur tigre de feu et il empalera un gros lombric sur les deux hameçons. Il entraînera sa présentation à des profondeurs de 3 à 5 mètres avec un plomb en quille de type Aviron pesant entre 1⁄2 et 1 once. « Après avoir frayé, les dorés se dirigeront vers les sites rocailleux », explique ce guide de pêche. Pour s’assurer d’effectuer des descentes à une vitesse contrôlée de 0,8 à 1,2 m/h, il se servira d’ancres de mer.

Si les poissons font la fine gueule, tous les manieurs de canne à bord de son embarcation noueront des dandinettes de 1/2 à 5/8 d’once accompagnées d’un Power Worm ou d’un Gulp Minnow de couleur chartreuse ou chartreuse et noir. Le tout sera rehaussé avec un ver de terre entier piqué par la tête, de façon à ce qu’il suive le même axe que le jig. 

Un trépied remorque, non pas en métal très voyant, mais plutôt en fluo, génère un plus grand nombre de captures. Son fil principal sera une tresse de 12 ou 15 livres, ou bien un monofilament de 20 livres/test. Il installe un barillet double et un bas de ligne en fluorocarbone de 15 livres dont la longueur est équivalente à celle de la canne. 

Ainsi, quand le swievel entre en contact avec les anneaux, le client sait qu’il ne lui reste plus qu’à soulever la perche. Ces endroits de prédilection se situent sous le pont de l’autoroute 40 à la croisée des rivières, en face et en aval de la marina de Repentigny à la jonction du Chenal Saint-Pierre, face à l’église de Varennes dans les caps de roches, à la pointe de La Ronde, ainsi qu’au quai de l’horloge. 

► Pour de plus amples renseignements, référez-vous à sylvainfishon.com ou appelez le 514-887-9842.

Dans le Nord

Pour le guide Sylvain Cousin, dans les régions avoisinantes de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’Outaouais, à ce temps de l’année, on doit rechercher des profondeurs de 2,5 à 4,5 m et la proximité des estuaires. Les spécimens de toutes grosseurs sont encore souvent dans les secteurs de reproduction. 

Sylvain et ses accompagnateurs tentent de localiser des zones avec rapides et remous, des contre-courants, des changements de direction au niveau du débit, ou bien des accalmies à même le courant. Les dorés y séjournent parce que de nombreux poissons-fourrages, qui sont à la base de la chaîne alimentaire de ces prédateurs, tentent de se nourrir des œufs récemment déposés par les géniteurs. 

Il s’y crée donc un important garde-manger jusqu’à ce que l’eau affiche la température critique de 13 °C et qu’une migration estivale s’ensuive. Que ce soit directement à la gueule des rivières ou dans les baies adjacentes où les grosses femelles se vautrent à la suite de l’acte, Sylvain se sert de têtes plombées biseautées de la firme Jig Agile. Selon ses propos, ces Shad Dart de couleur blanche et rouge ou chartreuse se déposent au fond en relevant le derrière. Contrairement aux têtes rondes qui se couchent de côté dans les sédiments déposés sur le sol marin, celles-ci sont plus visibles et faciles à saisir pour les spécimens encore farouches à la suite de leur hibernation. Qui plus est, il y ajoute une sangsue bien vigoureuse empalée par la ventouse. 

Pour ce qui est de l’équipement, il se sert d’une canne semi-rigide et d’un petit moulinet contenant de la tresse de 6 ou de 8 lb/test. Il attache le jig directement et ne voit pas l’intérêt, avec un super-fil si fin, de nouer un avançon en fluorocarbone. « Le meilleur truc avec une telle présentation consiste à tenir le bout de la canne dans les airs, de manière exagérée, comme si l’aiguille se situait à la position de midi ou de 13 h sur une horloge. 

Ainsi, quand tu bouges, ton jig sautille et il n’avance que de quelques centimètres à la fois versus plus d’une trentaine de centimètres autrement », stipule le spécialiste de ce beau coin de pays. En début de saison, l’approche proposée a fait ses preuves à maintes reprises au réservoir Cabonga près de la rivière Cabonga, au réservoir Dozois dans le secteur rivière des Outaouais et au Grand lac Victoria dans la baie des Missionnaires. 

► Obtenez plus d’informations en composant le 819 328-3164 ou en lorgnant sur la page facebook.com/aventuresylvaincousin.guide.


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