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Une compagnie québécoise se démarque sur le marché des minimaisons

PHOTO FOURNIE PAR Minimaliste
PHOTO FOURNIE PAR Minimaliste Jean-Philippe Marquis et Élyse Tremblay, tous deux associés de Minimaliste, une entreprise québécoise de fabrication de minimaisons. L’atelier de cette entreprise est située sur l’Ile d’Orléans, près de Québec.

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Dire que leurs débuts en affaires furent ardus serait un mensonge. À preuve, leur toute première minimaison a trouvé preneur en moins de deux semaines. Et jamais, depuis, l’entreprise de l’Île d’Orléans n’a vu ses affaires ralentir.  

« C’est parti d’un coup, bien plus vite que nous n’aurions jamais pu l’imaginer, relate le cofondateur de Minimaliste, Jean-Philippe Marquis. À peine avions-nous mis nos premières images en ligne, que les courriels de clients se sont mis à affluer par dizaines chaque semaine. »

C’était en 2015. Le jeune homme n’avait pas encore trente ans, mais déjà des années de services militaires derrière la cravate. 

Et, comme nombre des acheteurs de ses maisons aujourd’hui, il était déterminé à une chose : changer de vie. 

C’est alors que le projet de fabriquer des minimaisons, comme on en voyait surtout à la télé américaine au lendemain de la crise des subprimes, a commencé à faire son chemin. 

Sacrée meilleur en Amérique

Rapidement, l’idée s’est transformée en passion : celle de tenter de concevoir un pareil habitat, qui se démarquerait tant par sa qualité de construction et sa durabilité que sa performance énergétique.

« Tout ce qui existait à l’époque était pensé pour les pays chauds. Nous voulions des maisons faites pour durer, fonctionnelles, conçues pour résister aux froids d’ici », explique M. Marquis.

La formule a fait mouche, ses ventes – qui se comptent en millions de dollars – doublent chaque année depuis ses débuts. Succès commercial, certes, mais aussi d’estime : The Spruce, le magazine spécialisé américain, a sacré la petite entreprise québécoise meilleur manufacturier de « tiny houses » en Amérique.

Une question de valeurs

Ces honneurs ne sont pas le fait d’un seul homme, insiste M. Marquis, lequel s’est entouré de l’expertise de passionnés : notamment Élyse Tremblay, kinésiologue de formation, et David Lévesque, spécialiste en mécanique de bâtiment, tous deux devenus coactionnaires.

PHOTO FOURNIE PAR Minimaliste
Capture d'écran site Internet Maisons Minimalistes

Aujourd’hui, forte d’une équipe de quelque 25 employés, Minimaliste produit annuellement 70 minimaisons mobiles ou semi-permanentes, sur roues, pieux ou autres. Des maisons, faites entièrement au Québec et dont les prix varient, selon les tailles, de 47 000 $ à 190 000 $.

« Nous pourrions produire plus, plus vite et dans différents pays à la fois. L’occasion nous a été offerte plusieurs fois. Mais ce n’est pas dans nos valeurs », explique M. Marquis, aujourd’hui âgé de 35 ans, soucieux de laisser la créativité, la rigueur et l’empathie de ses employés s’exprimer sur les lieux de travail. 

« Ici, résume-t-il, personne ne vient travailler pour cogner des clous. Le climat, l’atmosphère de travail, est complètement différent de ce que l’on retrouve sur un chantier de construction traditionnel ».

Encore surtout aux États-Unis

L’essentiel de sa production prend la route des États-Unis et du reste du Canada. Tout au plus, 30 % de la production demeure au Québec, se désole le cofondateur. 

Une situation qu’il attribue à un manque d’ouverture des municipalités d’ici et une trop grande rigidité des institutions financières qui tardent à embrasser le phénomène, un mode de vie en croissance partout sur le continent.

En pleine crise du logement et du besoin de densification du territoire, l’homme d’affaires ne perd toutefois pas espoir de voir les choses changer. « Une situation extraordinaire commande parfois des solutions extraordinaires, dit-il. On ne sait jamais. »

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