Corey Conners reste au neutre en ronde finale du Championnat de la PGA d’Amérique
Le Canadien termine au 12e rang à Oak Hill
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ROCHESTER | Corey Conners aura été dans le coup au Championnat de la PGA d’Amérique durant 51 trous. Sa gaffe en fin de troisième ronde lui aura été fatale. Dans le rôle du chasseur en ronde finale, le Canadien n’a jamais pu peser sur la gâchette et il est rentré bredouille au chalet.
Il n’a pas échoué, loin de là. Car un championnat majeur sur une bête aussi redoutable que l’East Course d’Oak Hill est drainant et exigeant. Celui qui est considéré comme l’un des meilleurs golfeurs au monde avec ses fers a raté un seul coup, au très mauvais moment. Et il n’aura jamais été en mesure de récupérer l’erreur. Par un splendide dimanche ensoleillé lors duquel il est resté au neutre, il a remis une dernière carte de 75 (+5) et terminé avec une fiche cumulative à égalité à la normale.
Conners a tout de même réalisé l’une de ses meilleures performances dans un tournoi du Grand Chelem. Ce 9e échelon vient tout juste après sa 6e position à l’édition 2022 du Tournoi des Maîtres à Augusta et sa 10e au même endroit l’année précédente. À sa cinquième présence au Championnat de la PGA d’Amérique, il a amélioré sa 17e place de 2021 de Kiawah Island.
Le co-meneur à l’issue de 36 trous a simplement raté son rendez-vous avec l’histoire. L’occasion était sublime. Les espoirs étaient grands. Il cherchait à succéder à Mike Weir, dernier Canadien à avoir remporté un Grand Chelem. L’exploit s’était déroulé au Tournoi des Maîtres, en avril 2003.
«C’était une journée remplie de défis. Je n’étais simplement pas dû pour gagner, a philosophé l’Ontarien, qui a malheureusement livré sa pire ronde de la saison au mauvais moment. Ce n’est pas terminé. J’aurai encore plusieurs occasions de mettre la main sur l’un de ces titres. Je vais être plus affamé.»
Sept bogueys
En ronde finale, il n’aura jamais été capable de tenir la cadence rapidement imposée par le groupe de meneurs, Brooks Koepka et Viktor Hovland. Après un jeu inhabituel et amorphe à l’aller en raison de ses coups de départ imprécis et un jeu de fer à plat, ses trois bogueys l’ont fait reculer jusqu’à cinq coups de l’Américain à un certain moment.
Pendant ce temps, plusieurs petits nouveaux ont fait leur apparition au tableau principal pour la première fois du tournoi, dont le Français Victor Perez, l’Australien Cameron Smith et l’Autrichien Sepp Straka.
Sur le retour, le seul oiselet de Conners n’a pu effacer les quatre bogueys.
«Je ne me suis pas donné suffisamment de belles chances d’oiselet. J’ai sauvé des normales par contre, a-t-il indiqué en soulignant l’état de son jeu court à point, esquissant au même moment un léger sourire de positivisme.
«Si l’on m’avait dit en début de semaine que je jouerais deux rondes sous la normale, je l’aurais pris immédiatement. C’est dommage, je n’étais pas au sommet de ma forme aujourd’hui.»