«On a vu passer notre avion au-dessus de notre tête»: ils blâment le ministère des Transports pour avoir raté un colloque en France
Le préfet de la Matanie et un employé de la Ville de Matane ont préféré rebrousser chemin après avoir raté leur vol à Montréal
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Les représentants de Matane à un colloque en Bretagne blâment la désorganisation du ministère des Transports pour avoir manqué leur vol à l’aéroport de Montréal, passant plutôt 17 heures dans leur voiture aller-retour.
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«Après 3 h 30 dans le trafic, on a vu passer notre avion au-dessus de notre tête», lancé le maire de Sainte-Félicité et préfet de la Matanie, Andrew Turcotte, frustré.
M. Turcotte devait se rendre dans le Bigouden, en Bretagne, pour prendre connaissance des résultats d’un projet de recherche sur la résilience côtière mené conjointement par l’Université du Québec à Rimouski et l’Université de Brest. Il devait être accompagné du directeur du service Génie et environnement à la Ville de Matane, Jérôme Caron.
Or, après 7 heures de route vers Montréal, le duo est resté pris dans la congestion monstre menant à l’aéroport, samedi, ratant son vol et préférant rebrousser chemin vers Matane que de rester dans la métropole maudite.
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Pas un centre d’achat
«On ne voulait pas donner un sou de plus à Montréal. On a mangé puis on est repartis», rage M. Turcotte.
Il affirme avoir quitté Matane vers 9 h samedi matin pour arriver un bon trois heures, trois heures et demie avant son vol prévu à 19 h à l’aéroport Pierre-Eliott-Trudeau.
Rien n’indiquait un détour ou des travaux, ni sur l’autoroute ni sur Google Maps, dénonce-t-il.
«On est même allés sur Québec 511 et il n’y avait aucune indication qu’il y avait des entraves ou de la construction. On cherchait vraiment ce qui se passait pour comprendre pourquoi on ne bougeait pas...», dit-il.
«C’est quand même l’aéroport de Montréal, ce n’est pas un centre d’achat», ajoute-t-il frustré par la désorganisation du ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec (MTDQ).
Gaspillage de fonds publics
Jérôme Caron blâme aussi le MTDQ pour avoir perdu ses billets d’avion payés par la Chaire de recherche de l’UQAR, un «gaspillage de fonds publics», selon lui.
«Le ministère a dit, deux jours trop tard, qu’il fallait éviter le secteur pour aller à l’aéroport. Si on l’avait su vendredi, on serait arrivé à destination», fustige l’employé municipal.
Le MTDQ plaide devoir faire l’entretien des infrastructures et avoir évalué tous les scénarios de fermeture.
«Il y a de l’information qui est envoyée aux élus. Il y a eu des rencontres de comités techniques», a indiqué un porte-parole, Martin Girard, au sujet des problèmes de communication.