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Comment des équipes de la LNH pourraient-elles lever le nez sur Patrick Roy?

Comment des équipes de la LNH pourraient-elles lever le nez sur Patrick Roy?
Photo Didier Desbusschère

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Cinq équipes de la LNH sont actuellement sans entraîneur-chef. Il s’agit des Ducks d’Anaheim, des Flames de Calgary, des Blue Jackets de Columbus, des Rangers de New York et des Capitals de Washington. Ce qui nous amène à la question suivante : comment ces équipes pourraient se permettre de lever le nez sur Patrick Roy ?

Le grand patron des opérations hockey des Remparts de Québec n’est pas le seul bon entraîneur disponible. Darryl Sutter, qui dirigeait les Flames, a mené les Kings de Los Angeles à deux conquêtes de la coupe Stanley. Peter Laviolette, qui a été congédié par les Capitals, a permis aux Hurricanes de la Caroline leur seul championnat à ce jour.

Joel Quenneville, qui n’a pas sévi contre son adjoint Brad Aldrich dans l’affaire Kyle Beach, pourrait être gracié par Gary Bettman après la prochaine finale pour l’obtention de la coupe. Deuxième entraîneur comptant le plus de victoires avec 969 dans l’histoire de la LNH, Quenneville possède trois bagues remportées avec les Blackhawks de Chicago.

Son nom a été entaché dans l’histoire de Kyle Beach. Mais s’il reçoit l’absolution du commissaire de la LNH, il devrait être convoité. Les Rangers se sont montrés intéressés à ses services.

Donc, comme on peut le voir, Patrick Roy n’est pas seul sur les rangs. Mais si l’une des cinq organisations à la recherche d’un entraîneur-chef souhaite vraiment aller de l’avant, elle l’embauchera.

Expérience en reconstruction

Les Ducks et les Blue Jackets traversent une phase de reconstruction. Mais il n’est pas dit que Roy ne pourrait pas souhaiter travailler pour l’une de ces équipes.

L’Avalanche du Colorado avait raté les séries pendant trois années consécutives avant qu’il ne retourne à Denver dans le rôle d’entraîneur. Il a été nommé entraîneur de l’année à sa première saison.

Les choses se sont gâtées les deux années suivantes et l’association entre Roy et Joe Sakic s’est mal terminée. La décision de Roy de quitter l’Avalanche quelques semaines seulement avant le camp d’entraînement lui a fait mal.

Roy s’est retrouvé sur une liste noire.

Le Canadien lui a parlé, mais par politesse.

On n’a jamais senti que l’organisation à qui il a donné deux coupes Stanley voulait le rapatrier dans son giron.

Retirer son chandail, c’était assez.

Roy fait peur aux directeurs généraux. Ceux-ci craignent son impulsivité. L’homme prend de la place.

Mais c’est un gagnant.

Personne ne peut lui enlever ça.

Parfait pour New York

Roy serait parfait pour les Rangers. New York raffole des grands noms.

Un type de la trempe de Roy pourrait aider Alexis Lafrenière à établir sa jeune carrière dans la LNH sur des bases solides. Il pourrait transformer en champions les meilleurs éléments des Rangers, comme Mika Zibanejad, Artemi Panarin et Adam Fox, pour ne nommer que ceux-là.

Roy pourrait donner un bon coup de pouce aussi aux Flames, que plusieurs voyaient comme des aspirants à la coupe cette saison. La première saison de Jonathan Huberdeau sous la direction de Darryl Sutter a tourné au désastre.

L’entrée en scène de Craig Conroy à la direction générale se veut un pas dans la bonne direction. J’ai connu Conroy alors qu’il jouait dans l’organisation du Canadien, et plus tard avec les Blues de St. Louis et les Flames.

C’est un bonhomme enthousiaste qui apportera un vent de fraîcheur aux Flames. Son prédécesseur Brad Treliving était drabe.

Quant à Darryl Sutter, c’était Darryl Sutter.

Un bonhomme qui peut être charmant dans la vie, mais qui se plaît à faire vivre ses joueurs sous une tension qui finit par être insupportable.

Pourquoi pas les Leafs ?

Il y a une autre équipe où Roy cadrerait bien, mais celle-ci a encore son entraîneur pour le moment.

Sheldon Keefe sera-t-il encore l’homme de confiance des Leafs derrière le banc quand Brendan Shanahan choisira le successeur de Kyle Dubas ?

Au point où en sont les Leafs, ils ont tout à gagner et n’ont plus rien à perdre. Roy serait probablement capable d’amener les Auston Matthews, John Tavares et William Nylander au même niveau de compétitivité que Mitch Marner, Ryan O’Reilly et Morgan Rielly.

Habituellement, les joueurs respectent un coach qui compte quatre bagues de la Coupe Stanley, plus une de la Coupe Calder, remportées à titre de joueur. S’ajoutent une coupe Memorial — et peut-être une deuxième bientôt — et le trophée Gilles-Courteau.

Si les dirigeants des cinq équipes à la recherche d’un nouvel entraîneur-chef ont vu les célébrations des Remparts après leur victoire contre les Mooseheads, dimanche dernier à Halifax, ils auront noté qu’un lien spécial unit leurs jeunes joueurs à Patrick Roy.

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