Pierre Poilievre a besoin de Sam Hamad

On savait que l’ancien ministre provincial Sam Hamad avait acheté sa carte du Parti conservateur du Canada l’année dernière pour appuyer Jean Charest, mais on ne savait pas qu’il était toujours actif dans les rangs conservateurs.  

Ainsi, malgré la défaite de l’ancien premier ministre fu Québec, l’ancien députe de Louis-Hebert ne ferme pas la porte à se présenter à la prochaine élection fédérale. 

On sent que la sortie de M. Hamad sur la situation du transport dans la région de Québec était comme une sorte de test.  

Il a ainsi mesuré la température de l’eau. À voir les réactions, on dirait que celle-ci est assez chaude. 

Renouvellement 

Même si l’équipe conservatrice dans la région de Québec est solide avec des vétérans comme Gérard Deltell, Pierre Paul-Hus, Joël Godin et Jacques Gourde, le PCC n’a pas le choix d’amener du sang neuf dans son château fort. 

La politique fonctionne ainsi. Chaque parti doit démontrer qu’il est capable de se renouveler. C’est toujours difficile de le faire lorsque tu as plusieurs députes dans une même région. 

Cependant, l’arrivée d’un Sam Hamad permettrait de démontrer que le PCC est en mesure de recruter des gens avec de l’expérience.  

Bon, ça fait toujours étrange de dire qu’un renouvellement passe par un ancien ministre provincial qui a été député pendant quatorze ans. Mais, on peut toujours faire du neuf avec du vieux. 

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Le Québec 

On n’a pas l’impression que Pierre Poilievre va faire comme ses prédécesseurs en voulant tout donner au Québec.  

M. Poilievre semble se diriger vers une campagne où les conservateurs ont le même discours d’un océan à l’autre. Le chef conservateur ne joue pas la carte du nationalisme.  

Au fédéral, c’est toujours difficile d’être plus nationaliste que le Bloc Québécois.  

Pour convaincre les Québécois de voter pour lui, Pierre Poilievre peut jouer la carte Justin Trudeau. 

À tous les Québécois qui sont tannés du chef libéral, les conservateurs peuvent leur dire : « Vous voulez remplacer Justin Trudeau? Le choix, c’est nous. »