/news/health

Pilule abortive: mise en garde contre des ventes illégales

Coup d'oeil sur cet article

Des pilules abortives vendues illégalement sur internet suscitent de l’inquiétude. Santé Canada met en garde la population et demande la fermeture complète de ces sites.

• À lire aussi: Grossesse ectopique: ignorée à l’hôpital, elle a frôlé la mort

• À lire aussi: Droit à l’avortement: la ministre Biron veut ouvrir le débat sur l’accès à la pilule abortive

Acheter des médicaments en ligne n’assure pas l’efficacité du produit, alors que les ingrédients qu’ils contiennent sont inconnus.

«C’est très préoccupant. Il ne faut pas faire ça... En ligne, on peut avoir un médicament qui va avoir 100% d’effet ou un autre avec 10 à 15% d’effet, on ne sait pas ce qu’on achète. Il ne faut vraiment pas que les femmes aient accès à ces médicaments», indique la Dre Diane Francoeur, la directrice générale de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada. 

Le principal danger est que ces produits n’ont pas été homologués par Santé Canada. «S’il n’y a pas d’homologation, on ne sait pas si l’ingrédient actif va être 100% présent. Si ça ne fonctionne pas, la femme ne pourra pas mettre fin à sa grossesse», précise la Dre Francoeur. 

L’enjeu de la culpabilité

Au Canada, les femmes ont la chance d’avoir un service à l’avortement accessible pour tous. Cependant, plusieurs se tournent vers les pilules abortives vendues en ligne par peur du jugement. La Dre Diane Francoeur soutient que ce n’est pas une période facile, mais l’important est de se rappeler qu’il y a des professionnels de la santé pour vous appuyer.  

«Il ne faut pas rester seule, c’est un choix pas simple, mais les professionnels de la santé sont là pour vous aider et non pour vous juger. Ils vont nous rassurer, nous réconforter. Il ne faut pas le faire en ligne avec aucun soutien par peur d’être jugé», ajoute-t-elle. 

Dans les dernières années, beaucoup de fausses nouvelles ont circulé sur les médias sociaux du fait que les dossiers médicaux ne seraient pas confidentiels. Ceci est un enjeu qui pourrait encourager les femmes à se tourner vers un moyen plus discret.

«L’avortement, c’est un choix privé. Mes informations de santé, c’est mes choix à moi, c’est mon corps, c’est ma vie. Je comprends très bien que les femmes vont acheter ça en ligne pour qu’il n’y ait pas de dossier nulle part et que personne ne voit leurs informations personnelles, même si les cas rapportés sont anecdotiques», insiste la Dre Francoeur. 

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.