/news/politics
Publicité

Enquête Johnston: Poilievre et Blanchet rejettent la cote de sécurité



Pierre Poilievre et Yves-François Blanchet ont rejeté l’offre de Justin Trudeau d’obtenir une cote de sécurité pour jeter un œil sur les informations secrètes ayant nourri le rapport de David Johnston – qui n’a finalement pas recommandé d’enquête publique sur l’ingérence étrangère.

• À lire aussi: «Ce travail-là a été fait par un ami»: les partis d’opposition démontent le rapport Johnston

• À lire aussi: Ingérence chinoise: Johnston aurait dû se récuser dès le début

• À lire aussi: Ingérences chinoises: Johnston les cache!

Le chef du Bloc québécois a qualifié l’idée de «piège à con [dumb trap]».

«Le piège, c’est de dire: “tu vas tout voir, tu ne pourras rien dire, tu ne pourras rien faire avec, pis nous autres, on va se pavaner en disant qu’on leur a tout montré aux chefs des oppositions”», a-t-il déclaré mercredi.

«C’est vraiment prendre le monde pour des nonos», a ajouté M. Blanchet.

Alors qu’il prenait la parole pour commenter le rapport Johnston mercredi après-midi, M. Trudeau faisait parvenir une lettre aux chefs des oppositions pour détailler son offre.

En traversant le processus nécessaire à l’obtention d’une cote de sécurité, ceux-ci auraient accès aux mêmes renseignements des services secrets canadiens sur lesquels s’est basé le rapporteur spécial dans la rédaction de son rapport de plus de 60 pages. Ce privilège viendrait cependant avec l’impossibilité d’en commenter le contenu sur la place publique, au risque de briser la loi.

Un jeu qui n’en vaut pas la chandelle, selon le chef conservateur.

  • Écoutez l'entrevue avec Alexandre Boulerice, député de Rosemont–La Petite Patrie et chef adjoint NPD à l’émission de Yasmine Abdelfadel via QUB radio :

Après avoir rejeté l’offre une première fois mardi, Pierre Poilievre a réitéré son refus — et relancé ses attaques — contre Justin Trudeau, qu’il accuse de «camouflage».

Questionné sur ce refus, Justin Trudeau a rendu à M. Poilievre la monnaie de sa pièce.

«Monsieur Poilievre s’inquiète que s’il connaissait les vrais faits, et voyait la vraie intelligence, il ne pourrait pas continuer ses attaques partisanes, personnelles et non fondées», a-t-il commenté en marge d’un point de presse à Winnipeg.

M. Poilievre a cependant indiqué qu’il serait ouvert à laisser des membres de son parti le droit de regarder les documents du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) à sa place.

Une fois n’est pas coutume, M. Poilievre a relevé le rôle pivot que pouvait jouer le NPD de Jagmeet Singh dans ce dossier.

L’établissement d’une enquête publique, «ça dépend de Jagmeet Singh, n’est-ce pas?»

«Est-ce qu’il va rester dans sa coalition avec Justin Trudeau et l’aider à camoufler ce dernier scandale?», a lancé M. Poilievre, qui qualifie le chef néo-démocrate d’«assistant de Justin Trudeau».

M. Singh a d’ores et déjà accepté de regarder les preuves contenues dans le rapport. 

D’un autre côté, il a soutenu qu’il utilisait «tous les outils» à sa disposition pour faire aboutir une enquête publique dans l’ingérence chinoise, que tous les partis d’opposition continuent de réclamer.

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.







Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.