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Beterbiev contre Smith au Centre Vidéotron: «La vraie relance de la boxe au Québec»

Le gala aura lieu le 19 août

Beterbiev contre Smith au Centre Vidéotron: «La vraie relance de la boxe au Québec»
Photo Stevens LeBlanc

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Le noble art ne traverse pas sa période la plus faste, mais le gala qui opposera le champion du monde unifié des mi-lourds, Artur Beterbiev, à l’aspirant Callum Smith, le 19 août au Centre Vidéotron, sera la «vraie relance de la boxe au Québec», foi du président d’Eye of the Tiger Management, Camille Estephan.

«C’est une grande fierté d’amener ce combat ici. Pour ceux qui doutent que la boxe est en santé au Québec, on démontre qu’on peut encore faire de grandes choses. On va garder ce momentum pour les années à venir», a souligné l’homme qui organise la soirée en association avec Top Rank et Matchroom Boxing.

La nouvelle, qui avait d’abord été ébruitée par le collègue Réjean Tremblay, est donc confirmée. Il s’agira d’un premier combat de championnat du monde à Québec depuis la finale dramatique du 1er décembre 2018 entre Adonis Stevenson et Oleksandr Gvozdyk.

Pour l’occasion, Estephan s’attend à ce qu’au moins 5000 personnes assistent au duel entre le champion WBC, WBO et IBF contre l’aspirant obligatoire de la WBC. La soirée sera retransmise sur ESPN et la plateforme web Punching Grace.

Tandis que le promoteur parle d’écrire l’histoire, l’entraîneur Marc Ramsay a quant à lui décrit Beterbiev comme «le meilleur show au Québec, tous sports confondus».

Le président d’Eye of the Tiger Management, Camille Estephan
Photo Stevens LeBlanc
Le président d’Eye of the Tiger Management, Camille Estephan

Le meilleur à ce jour

Beterbiev n’était pas présent pour la conférence de presse au Centre Vidéotron, le Montréalais d’adoption étant déjà à l’entraînement en altitude dans sa Russie natale. 

Aux yeux de Ramsay, le Britannique Smith sera assurément son plus grand défi à ce jour, lui qui a connu son unique revers en 30 combats aux mains de Canelo Alvarez, en décembre 2020.

«C’est le meilleur boxeur qu’on a affronté», a tranché l’homme d’expérience, qui s’occupera exclusivement de Beterbiev, tandis que son autre protégé Christian Mbilli sera laissé aux bons soins de Russ Anber et Samuel Décarie.  

«Ce n’est pas une situation que j’aime, mais l’ampleur de ce combat fait en sorte que je ne peux pas avoir l’esprit à plusieurs places différentes. Toute mon attention sera sur Artur.

«Smith est un boxeur complet de 6 pi 3 po avec une longue portée. Il a beaucoup d’habiletés, de la vitesse et de la puissance. C’est complexe comme dossier, mais c’est un défi fascinant pour nous», a continué Ramsay.

Ce dernier n’a pas caché que le premier choix aurait été d’affronter le champion WBA Dmitrii Bivol, mais «côté négociations, c’est très fermé de l’autre côté», a-t-il signalé.

Kean an action

Avant la conférence de presse, Simon Kean a discuté avec Leïla Beaudoin.
Photo Stevens LeBlanc
Avant la conférence de presse, Simon Kean a discuté avec Leïla Beaudoin.

En plus de Beterbiev, les amateurs auront plusieurs gros noms de la boxe québécoise à observer.

Chez les poids lourds, le Trifluvien Simon Kean (23-1, 22 K.-O.) en sera à son premier combat depuis sa victoire contre Eric Molina en mars. Une autre victoire le propulserait dans le top 10 mondial.

«On a eu des combats de préparation pour monter progressivement et on est rendus dans les gros défis sur les réseaux de télé américains. Je pense que je suis dans mon prime. Les poids lourds, on arrive à maturité plus tard», a noté le pugiliste de 34 ans, que la rumeur envoie dans l’arène contre Otto Wallin (25-1, 14 K.-O.) même si rien n’est confirmé.

Leïla veut briller

Trois boxeurs établis à Québec seront en action, soit Leïla Beadoin, Wilkens Mathieu et Clovis Drolet.
Photo Stevens LeBlanc
Trois boxeurs établis à Québec seront en action, soit Leïla Beadoin, Wilkens Mathieu et Clovis Drolet.

Le champion WBC Continental des Amériques et WBA International chez les super-moyens, Christian Mbilli (24-0, 20 K.-O.), sera en action, mais son rival n’est pas confirmé non plus. C’est la même situation pour tous les autres boxeurs.

La sous-carte mettra aussi en vedette Leïla Beaudoin (9-1, 1 K.-O.), déclarée perdante dans la controverse à son dernier combat même si elle a fracturé la mâchoire de sa rivale mexicaine. Elle a depuis été classée au cinquième rang mondial par The Ring et au neuvième par la WBA.

«L’annonce de The Ring en dit long sur la décision de mon dernier combat. J’ai le goût de montrer ce dont je suis capable face à une grosse adversaire pour m’imposer sur la scène internationale», a-t-elle déclaré.

Les autres boxeurs impliqués sont Wilkens Mathieu (2-0, 1 K.-O.) et Clovis Drolet (13-1, 9 K.-O.), qui effectuera son retour après une absence de deux ans.

Les billets sont en vente dès midi vendredi.

Christian Mbilli est bien revenu de l’enfer

Le Montréalais d’origine française Christian Mbilli estime que le combat d’anthologie qu’il a livré à Carlos Gongora le 23 mars et dans lequel il a conservé de peine et de misère sa fiche parfaite l’aidera à passer au prochain niveau.

Dans un huitième round inoubliable, Mbilli avait vacillé après avoir été atteint solidement à plusieurs reprises. Il a repris ses esprits pour terminer en force et il est classé comme l’aspirant numéro 1 à la couronne WBC détenue par le champion unifié Canelo Alvarez.

Mbilli a depuis revu le combat et estime que ce moment de doute ne pourra que le servir pour la suite de sa carrière en plein envol.

«Quand vous revenez de l’enfer comme je l’ai vécu au huitième round, vous remontez. Je n’ai qu’un seul regret et c’est de ne pas avoir dansé plus dans ces abîmes. Ce combat m’a appris énormément sur moi-même. Je savais que j’étais un guerrier et je connaissais toutes mes capacités, mais lorsque vous avez des capacités que vous n’utilisez jamais, vous les perdez. Après ce combat, je suis prêt à un championnat du monde. Ce feu qui est en moi brûle encore plus fort aujourd’hui», a-t-il affirmé.

Christian Mbilli détient les ceintures WBC Continental des Amériques et WBA International.
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Christian Mbilli détient les ceintures WBC Continental des Amériques et WBA International.

Frais comme une rose

Même s’il admet avoir été ébranlé, Mbilli assure qu’il ne ressent pas la moindre séquelle physique ou mentale de cette guerre.

«Le lendemain, je faisais un jogging! Je suis quelqu’un qui récupère assez bien. Je suis prêt à offrir un autre gros spectacle aux Québécois. J’ai hâte de donner un autre beau combat, mais pas un autre huitième round comme j’ai connu! Avec plusieurs rounds comme celui-là, ma carrière ne serait pas longue», a-t-il souri.

Pour l’instant, son adversaire demeure à confirmer, mais il sait que l’élite mondiale est de plus en plus consciente de son immense potentiel.

«Après ce combat, mes adversaires demandent encore plus cher. Ça fait partie du jeu», a constaté celui qui identifie Artur Beterbiev comme son grand modèle. 

«Boxer en sous-carte avec lui, c’est vraiment un privilège et je me dois de montrer que je suis le futur. Après lui, je serai là», a-t-il expliqué.

En attendant une opportunité pour un titre mondial, Mbilli se réjouit de disputer un troisième combat au Centre Vidéotron.

«Comme on dit dans Le Livre de la jungle: “il en faut peu pour être heureux”. J’ai une bouche à casser et un spectacle à donner», s’est-il amusé.

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