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Combat de boxe entre Ruba Ghazal et Yves-François Blanchet: le perdant est la souveraineté

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J’écrivais, il y a quelques jours à peine, que le débat sur la souveraineté revenait à l’avant-plan. Plutôt que de s’en réjouir, les souverainistes ont commencé, encore une fois, à s’autopeluredebananiser. Comme quoi, chassez le naturel, il revient au galop.

Cette fois-ci, «la chicane est pognée» entre la solidaire Ruba Ghazal, prétendante au poste de co-porte-parole féminine, et le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet. Ce dernier accuse QS et Mme Ghazal d’être de faux souverainistes, alors qu’eux prétendent que le Bloc pratique un souverainisme qui divise et qui exclut les communautés racisées.

Photo d'archives, AFP

Est-ce que les indépendantistes peuvent réellement se permettre ce festival de pointage de doigt? Comprennent-ils ou comprendront-ils que la seule manière d’organiser un grand soir, c’est en additionnant toutes les forces vives québécoises, qu’elles soient des souverainistes de longue date ou de nouveaux convertis? Savent-ils que la clé se trouve chez les indécis qui les voient aller et qui se disent qu’ils n’ont pas envie d’être pris entre les deux?

On comprend que le chef du Bloc a besoin de démontrer une loyauté sans faille au PQ, surtout après le renouvellement des vœux entre les deux formations politiques il y a quelques jours. Toujours est-il que les militants du Bloc ont fait preuve de sagesse en rejetant la motion proposée déclarant que seul le Parti québécois était souverainiste à l’Assemblée nationale. Ne voulant pas insulter l’avenir, les militants bloquistes ne veulent pas tourner le dos aux souverainistes solidaires.

Et on comprend que la ferveur souverainiste de Mme Ghazal s’inscrit dans un contexte d’une course électorale interne où elle a besoin d’exprimer des convictions marquées, assumées et sans nuances.

Toujours est-il que les deux semblent oublier que leurs intérêts personnels à court terme devraient tout de même être moins importants que l’intérêt commun à moyen ou long terme. À moins qu’ils nous disent qu’au fond d’eux-mêmes, ils n’y croient plus vraiment à cette idée de faire du Québec un pays.

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