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Financement du camp du non: Québec veut connaître la vérité

Financement du camp du non: Québec veut connaître la vérité
Photo d'archives, Stevens LeBlanc

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Les élus de l’Assemblée nationale ont demandé unanimement au Directeur général des élections (DGEQ) de déclassifier les documents de l’enquête sur le financement du camp du non lors du référendum de 1995.

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La motion péquiste demandant au DGEQ de divulguer les archives de la commission Grenier a été adoptée à l’unanimité au parlement jeudi matin. Toutefois, 23 députés ne se trouvaient pas en chambre au moment du vote, tout juste après la période de question. 

Pour la suite des choses, la demande des élus sera transmise au DGEQ. Selon Paul St-Pierre Plamondon, la façon dont l’ordonnance a été rédigée pour garder secrets certains témoignages et documents «laisse de la place» au DGEQ pour les déclassifier. 

«Il pourrait dire non, mais ce serait surprenant, compte tenu des étapes qu’on vient de suivre», a-t-il affirmé, en point de presse. 

De son côté, le DGEQ a indiqué par courriel qu'il prend acte de la motion qui a été adoptée à l'Assemblée nationale. «Nous comprenons la valeur de transparence qui anime cette démarche. Nous évaluons présentement le cadre juridique applicable», a souligné la porte-parole Julie St-Arnaud Drolet. 

À la demande du Directeur général des élections du Québec en 2006, le commissaire Bernard Grenier a fait enquête sur les activités d’Option Canada, le camp du non, avant le scrutin.

Le rapport final de la commission Grenier stipulait que c’était plus de 500 000$ qui ont fait l’objet de dépenses électorales non autorisées dans les mois précédant la tenue du vote sur le sort du Québec.

«Un beau moment de politique»

Quelques heures avant que la motion soit adoptée en chambre, Paul St-Pierre Plamondon s’est réjoui que tous les partis aient choisi d’appuyer sa requête, qualifiant l’épisode de «beau moment de politique», où tout le monde a agi en étant motivé par «la recherche de la vérité, de la justice et du bon fonctionnement de nos institutions».

Mais il y a une tache sur ce tableau. Pendant le débat de mercredi, la députée solidaire Ruba Ghazal a profité de sa motion pour répliquer au chef bloquiste Yves-François Blanchet, qui a remis en doute ses allégeances souverainistes plus tôt cette semaine, sous prétexte que Mme Ghazal a déjà voté pour le Nouveau Parti démocratique (NPD) au fédéral. 

«Je m’explique mal qu’on prenne un forum de discussion sur un événement historique majeur (...), qu’on fasse un détournement de ce moment-là à des fins ultra-partisanes envers un parti et un chef qui n’est même pas présent pour se défendre», a réagi Paul St-Pierre Plamondon.

Pour le chef péquiste, c’est de «la hargne qui n’avait pas sa place». Puis, quand un journaliste lui a demandé si ce genre de querelle entre indépendantistes nuit à la cause, il a répondu qu’il ne «voit pas comment ça peut aider».

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