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«Dis son nom»: Jasmin Roy mène une «campagne de salissage», dit la défense

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Les avocats de l’homme ayant placé Jasmin Roy sur la liste «Dis son nom» répliquent à ce dernier en l’accusant de mener une «campagne de salissage» contre leur client, au lendemain d’une décision de la Cour suprême retirant à l’acteur son anonymat. Cette sortie publique leur vaut une nouvelle mise en demeure déposée par l’avocate de Jasmin Roy, qui n’exclut pas une plainte au syndic du barreau et une poursuite à diffamation à visage découvert. 

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«Nous déplorons la sortie publique de Monsieur Jasmin Roy et la campagne de salissage qu’il mène à l’encontre de notre client», ont écrit dans un communiqué les avocats de Jean-François Robillard, l’homme derrière les allégations contre Jasmin Roy.

«Dans le cadre de sa poursuite en diffamation contre notre client, M. Roy a demandé́ l’anonymat tandis que notre client, qui allègue avoir été victime d’une agression sexuelle commise par M. Roy, agit à visage découvert», ont poursuivi les avocats du cabinet Arsenault Dufresne Wee.

L’avocate de Jasmin Roy, Josée Therrien, estime que les avocats ont outrepassé leurs «obligations déontologiques» en brisant leur «devoir de réserve» pour lui reprocher une «campagne de salissage». Elle a fait parvenir une mise en demeure pour réclamer le retrait du communiqué. 

«Si malheureusement ce n’est pas retiré, à ce moment-là, nous déposerons une demande formelle d’enquête auprès du syndic du barreau», a-t-elle expliqué par téléphone. Les avocats «peuvent commenter l’actualité, par contre, ils ne peuvent pas le faire de façon à insulter et salir la réputation de Monsieur Roy sur la place publique», a poursuivi Me Therrien. 

Celle-ci évalue l’idée de poursuivre en diffamation M. Robillard et les deux administratrices de la page «Dis son nom», mais à visage découvert plutôt qu’anonymement. 

Les avocats de M. Robillard ont rappelé que la Cour suprême s’est rangée du même côté que la Cour supérieure et la Cour d’appel par le passé, en refusant à Jasmin Roy le droit de garder l’anonymat dans le cadre d’une éventuelle poursuite en diffamation. Les médias Le Devoir et Radio-Canada ont participé au processus judiciaire comme intervenants pour faire lever le sceau de confidentialité. 

Une fois la décision de la Cour suprême tombée, Jasmin Roy a pris la parole, jeudi, pour la première fois depuis le début de cette saga qui a pris forme il y a trois ans après une dénonciation publiée en 2020 sur Facebook par M. Robillard.

L’acteur, animateur et fondateur de la Fondation Jasmin Roy qui lutte contre l’intimidation, a affirmé avoir lui-même été victime de «harcèlement» par Jean-François Robillard, un homme qu’il ne «connaît pas».

Selon Jasmin Roy, ce dernier aurait tenté d’entrer dans son édifice à quelques reprises et proféré des menaces à son endroit et à l’endroit d’un des employés de sa fondation, entre autres choses.
 

«Réagir à cette défaite en menant une campagne publique de salissage contre notre client n’est pas digne d’une personne à la tête d’une fondation qui lutte contre l’intimidation», ont répliqué les avocats de M. Robillard.

Ceux-ci ont laissé savoir que leur client «rétablira les faits en temps et lieu dans le cadre de la poursuite qui l’oppose à Monsieur Roy».

Les avocats ont fini en disant «saluant le courage de toutes les personnes qui ont subi des agressions sexuelles et qui osent briser le silence».

«Je voulais avoir l’anonymat parce que je voulais avoir la paix d’esprit en faisant ce que j’avais à faire. Ça m’enlève la paix d’esprit parce que c’est en train de devenir un cirque médiatique», a expliqué Jasmin Roy en entrevue avec l’Agence QMI jeudi, quelques heures après la décision de la Cour suprême.

«Moi je n’ai rien à me reprocher, mais je voulais protéger mes proches, ma fondation.»

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