Le Club de golf Sainte-Marie innove: c’est terminé, les traditionnels départs «pour hommes» ou «pour femmes»
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Depuis le début de la saison, c’est terminé, les traditionnels jalons de départ «pour hommes» ou «pour femmes» au Club de golf Sainte-Marie, en Beauce. Les blocs rouge, blanc, jaune ou noir ont cédé leur place à des numéros, allant d’un à six, qui ont pour but que chaque golfeur puisse jouer le parcours d’une façon adaptée à ses aptitudes, et notamment à sa puissance.
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Cette nouvelle façon de distinguer l’emplacement des départs, d’abord rapportée par le site Golf Media-info en ligne, c’est une petite révolution dans le mode conservateur de la balle blanche, qui est également adoptée par d’autres clubs au Québec.
Et celle-ci reçoit de «très bons commentaires», dit le capitaine du club, François Langevin, en entrevue au Journal.
Surtout de femmes, précise-t-il. Mais une fois le «stigma des couleurs disparu», il constate que de plus en plus d’hommes frappent leurs coups de départ depuis les jalons plus rapprochés du vert, alors qu’il est généralement rare de voir les golfeurs de sexe masculin s’élancer des «jaunes» ou des «rouges».
Jouer «le même terrain»
L’idée est venue à M. Langevin, qui vit à Sainte-Marie, au fil des rondes de golf disputées avec sa conjointe. Même si elle est une «très bonne joueuse», a-t-il expliqué, il se rendait compte qu’ils ne jouaient pas nécessairement «le même terrain».
«De la façon dont le design des terrains est fait, les départs dits “de femmes”, soit les plus avancés, sont quand même assez près de ceux qui sont généralement utilisés par les hommes, illustre M. Langevin. L’écart n’est pas suffisant.»
«Dans l’ancienne mentalité, on se disait qu’il fallait que les coups de départ des golfeurs arrivent à peu près au même endroit, ajoute-t-il. Alors que pour donner une chance à ceux qui frappent moins fort, il faut que les départs des joueurs les plus puissants soient vraiment en arrière.»
Car au golf, sur une normale 4, par exemple, le but du joueur est d’avoir atteint le vert après son deuxième coup. François Langevin a constaté que pour ce faire, sa conjointe devait généralement utiliser un bois à sa deuxième frappe, tandis que lui avait déjà un fer en main. C’est ce qu’il souhaitait corriger à Sainte-Marie.
Le champ de pratique pour s’ajuster
Ce changement, inspiré par ce qui se fait sur le terrain du Longleaf Golf and Family Club, en Caroline du Nord – où M. Langevin et sa conjointe ont d’ailleurs joué –, a demandé certains ajustements au Club de golf Sainte-Marie.
Il fallait bien sûr semer ces 14 nouveaux départs (certains sont encore en préparation, mais les golfeurs peuvent quand même s’élancer à côté), changer les blocs de couleur par les numéros et aussi, adapter la carte de pointage.
Dans le champ de pratique, ils ont aussi ajouté une cible à 125 verges, afin que les golfeurs puissent savoir d’emblée quel départ leur convient le mieux. Le type de bâton utilisé par le joueur pour l’atteindre lui indique de quel jalon il devrait s’élancer.
S’il existe six numéros, le 1 étant le plus éloigné du vert et le 6, le plus rapproché, certaines combinaisons sont aussi possibles, pour que le golfeur puisse jouer le parcours de la manière la plus adaptée à sa force.
Elles sont indiquées sur les nouvelles cartes de pointage. Une carte certes plus chargée, souligne François Langevin, mais à laquelle les joueurs s’ajustent bien.